75 ans de l’ONU : Ramaphosa relance le débat autour de la place de l’Afrique au Conseil de sécurité 

Afriquinfos Editeur
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Stratégie de Ramaphosa pour approvisionner l'Afrique du vaccin de Covid-19

Addis-Abeba (© 2020 Afriquinfos) – La 75ème Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies (ONU) se tient depuis le début de la semaine par visio-conférence. Comme à l’accoutumée les Chefs d’État ont pris tour à tour la parole devant leurs pairs. A cette occasion, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa en sa qualité de Président exercice de l’Union Africaine, a déploré le manque de représentativité africaine au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU. 

Pour le président sud-africain, l’Afrique devrait être mieux représentée au sein du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) : « La composition actuelle du Conseil de sécurité ne reflète pas le monde dans lequel nous vivons. Nous réitérons notre appel à une plus grande représentation des pays africains au Conseil de sécurité, et demandons que cette question soit abordée d’urgence lors des négociations intergouvernementales », a déclaré M. Ramaphosa.

Avant lui, de nombreuses voix s’étaient déjà élevées pour exiger une plus grande présence de l’Afrique au sein du CSNU. Parmi elles, l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, qui dirige aujourd’hui l’Institut Panafricain de Stratégies. Pour lui, vu le poids économique et démographique du continent, les pays africains sont en droit de s’approprier un siège permanent au Conseil de sécurité de l’Onu.

Dr Cheikh Tidiane Gadio soutient que « aujourd’hui, l’Afrique compte 1,3 milliards d’habitants avec ses 54 pays membres du Conseil de sécurité. Cela n’a aucun sens que l’Afrique soit représentée par des postes de sièges non permanents ».

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L’ex-chef de la diplomatie sénégalaise développe sur le fait que « les enjeux sont tels que les pays africains doivent être très fermes, très structurés sur la question pour mettre fin à cette injustice historique et arrêter de nous battre entre nous Africains, alors que la bataille véritable, c’est de réformer le système des Nations unies, et ensuite que l’Union africaine se réunisse et désigne un pays pour porter le drapeau de l’Afrique au Conseil de sécurité », argumente Cheikh Tidiane Gadio.

Si l’ancien membre de l’exécutif sénégalais tient de tels propos, c’est que contrairement aux autres années, le continent n’a pas réussi en 2020 à s’accorder sur une seule candidature pour le seul siège de non-permanent qui revient à l’Afrique. Une âpre rivalité a opposé le Kenya et Djibouti qui convoitaient tous deux le siège.

Boniface T.