Mali : le procès du général Amadou Sanogo débute le 30 novembre

Afriquinfos
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Bamako (© 2016 Afriquinfos)-Le chef de l’ex-junte malienne Amadou Sanogo (2012-2013) sera jugé lors d’une session de la cour d’assises à partir du 30 novembre. C’est le parquet qui a rendu publique l’information ce vendredi 11 novembre.

Le général Amadou Sanogo comparaitra en assises pour «assassinat et complicité d’assassinat» de militaires dont les corps ont été découverts dans un charnier en 2013, a annoncé vendredi dans un communiqué le procureur général près de la Cour d’appel de Bamako. D’après ce communiqué, Amadou Sanogo comparaitra aux côtés de «plusieurs autres accusés»  pour «enlèvement de personnes, assassinat et complicité.» Il risque la peine de mort.

En décembre 2013. Les corps d’une vingtaine de militaires appartenant à une unité parachutiste de l’armée, communément appelés bérets rouges, avaient été retrouvés dans un charnier à Diago, près de Kati, localité située à 15 kilomètres de Bamako, qui était le quartier général d’Amadou Sanogo et de ses hommes. Ces militaires tués avaient été arrêtés tout juste après une tentative de coup d’Etat contre Amadou Sanogo : proches de l’ancien président Amadou Toumani Touré, ces soldats avaient mené une tentative de contre-coup d’Etat qui avait été violemment réprimée en avril 2012 par la junte militaire, dirigée par l’ex-capitaine Sanogo.

Capitaine de l’armée malienne, ce dernier a été installé à la tête de la junte en mars 2012, après un putsch contre le président Amadou Toumani Touré. Quelques mois plus tard il sera bombardé au grade de général.

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Par le biais de ses avocats, il a toujours nié avoir donné d’ordre d’exécuter des militaires. Mais pour les parents des soldats tués, ainsi que pour des associations de défense des droits de l’Homme, Amadou Sanogo est au cœur de ces tueries.

Ismaïla Fané, le porte-parole des familles des bérets rouges assassinés, se réjouit de la tenue de ce procès et espère que justice sera faite.

Ismaïla Fané: «On attend le jugement pour pouvoir récupérer les corps et faire des funérailles»

 «En raison de la particularité du dossier et dans le but de maintenir l’ordre et la sécurité à l’occasion de ce procès, le parquet général a installé en son sein un secrétariat dédié», ajoute le communiqué, précisant que «Ce secrétariat est chargé de recevoir les demandes émanant de professionnels et de particuliers en vue d’avoir accès à la salle d’audience. L’accès à cette salle est réservé aux seules personnes autorisées ou préalablement agréées.»

Le général Sanogo est incarcéré depuis fin 2013, à la suite du massacre de membres de la garde rapprochée de l’ancien président Amadou Toumani Touré, qui étaient opposés au putsch de mars 2012 qui a renversé leur mentor. Leurs corps avaient été retrouvés en décembre 2013 dans un charnier à Diago, près de Bamako.

Vignikpo Akpéné