La mise en place de cet abattoir, financé par l'Agence néerlandaise de coopération à travers « Private Sector Investment » (PSI) à raison d'environ 1 milliard et demi FBU, va résoudre les problèmes environnementaux, d'hygiène et de divagation de bétail, a-t-il fait remarquer.
En effet, a-t-il précisé, cette infrastructure qui sera installée sur 2 hectares surun site de Muzinda en province de Bubanza (Ouest du pays) va fonctionner avec un système d'abattage horizontal. Le sang sera entièrement récupéré pour en vue de le transformer en farine de sang, un aliment pour la volaille.
Les matières stercorales vont servir pour le biogaz et la fumure organique. Une unité de prétraitement des eaux usées, avant de les évacuer dans la nature, sera également aménagée dans cet endroit.
De plus, a poursuivi, M.Mbabazi, ce prétraitement sera accompagné par le traitement mécanique, la décantation et le lagunage. Un marché de bétail sera aussi créé aux environs du nouvel abattoir, a-t-il ajouté.
L'actuel abattoir de Bujumbura constitue une source de pollution pour les cours d'eau et les infrastructures sociales ( écoles et hôpitaux), a-t-il déploré. Actuellement les eaux usées non prétraitées se déversent dans la rivière Kamenge qui traverse la ville de Bujumbura. Auparavant, a-t-il rappelé, ces eaux étaient prétraitées dans un bassin de décantation, installé grâce à un financement allemand et le réseau d'évacuation était connecté sur le réseau urbain qui se déverse dans une station d'épuration.
Certaines personnes non encore identifiées avaient cassé les conduites et les regards sont actuellement bouchés au niveau de la dite rivière. Par ailleurs, cet abattoir, dans un état vétuste, reçoit 70 bêtes par jour avec un système d'abattage semi-vertical, dépassant ainsi la capacité des machines et sans respect de l' hygiène.
De plus, le marché du bétail se trouve à l'intérieur de l'abattoir et une partie non vendue divague sur les boulevards dans les quartiers résidentiels, causant ainsi le désordre, a-t-il noté.
Signalons que cet abattoir, qui date de 1960, alors que la capitale burundaise n'était pas encore agrandie, se situait en dehors de la ville de Bujumbura.