Dans un communiqué officiel relayé dans la presse, l'ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie Jacob Walles a répondu aux déclarations publiées par le quotidien français "Le Monde" dans son numéro de ce lundi 16 décembre intitulé "Tunisie : un nouveau Premier ministre nommé sous la pression occidentale".
Le diplomate américain a saisi l'occasion pour appeler à former un nouveau cabinet "indépendant et apolitique". M. Walles a aussi indiqué que le soutien de son pays à l'égard de la Tunisie se veut tributaire de la mise en place d'une nouvelle Constitution respectueuse des droits universels et garantissant les droits de la femme et des minorités outre la tenue d'élections législatives et présidentielle conformément aux standards internationaux.
Ce fut donc "un pas positif", d'après M. Walles, de se mettre d'accord sur le nom du nouveau Premier ministre tunisien. Toutefois, a-t-il accentué, l'apport américain à la Tunisie "ne veut pas dire une intervention dans les affaires internes de ce pays". Quant au soutien financier, l'ambassadeur américain a fait savoir que depuis janvier 2011, la Tunisie a bénéficié de 350 millions USD, et la réussite du processus transitionnel en Tunisie serait déterminante dans la continuité du soutien envers ce pays.
En réaction aux mêmes informations relayées par le quotidien français, l'Union européenne (UE) n'a pas tardé à réagir contredisant toute éventuelle intervention de pays européen pour imposer Mahdi Jemaa comme Premier ministre en Tunisie.
"L'Union suit avec un grand intérêt l'évolution de la situation en Tunisie sans interférer dans ses affaires intérieures", a affirmé aux médias Laura Baeza, chef de la délégation de l'Union européenne en Tunisie. La responsable européenne a tenu à préciser que l'UE "salue les développements encourageants" aboutis dans le cadre du dialogue national ayant conduit à la nomination du ministre de l'Industrie sortant Mahdi Jemaa, chef du nouveau gouvernement.
