Lors d'une conférence de presse à Tunis, le directeur de l'institut Emrhod Consulting Nabil Belaam a fait savoir que l'ancien Premier ministre post-révolution Béji Caïd Essebsi "occupe la tête du classement avec 14,5% d'opinions favorables" en cas d'élection présidentielle.
La troisième place est revenue à un autre chef du gouvernement post-révolution, Hamadi Jebali le prédécesseur d'Ali Laarayedh et actuel secrétaire général du parti islamiste Ennahdha, majoritaire à l'Assemblée constituante. M. Jebali récolte 4,1% des votes.
D'après les résultats du sondage couvrant la période du 25 janvier au 6 février 2014, 81% des Tunisiens sont optimistes pour les prochains jours contre 15% pessimistes. 4% de l'échantillon (1200 personnes représentant tout le territoire tunisien) ne se prononcent pas là-dessus.
Pour ce qui est des élections législatives et bien qu'il ait perdu quelques points par rapport au mois de décembre passé (23,3%), le parti opposant Nidaa Tounes (Appel de Tunisie) garde encore son leadership avec 20,6% des intentions de vote. Ennahdha suit de près avec 18,4% mais en progression de 2% par rapport au dernier mois de l'année écoulée.
Interrogés sur le rendement de l'actuel président de la République tunisienne Moncef Marzouki, 21,1% ont répondu satisfaits contre 22,9% en décembre 2013. Cependant, le président de la Constituante Mustapha Ben Jaafar a bénéficié de la confiance de 29% des sondés.
Une performance qui se creusait, a commenté le patron d'Emrhod Nabil Belaam, "suite à la promulgation de la nouvelle Constitution tunisienne surtout que M. Ben Jaafar a touché en décembre dernier son plus bas taux de satisfaction requise soit 16,7%".
Jugeant le travail des trois chefs de gouvernement ayant gouverné depuis mars 2012 jusqu'au février 2014, le sondage d'Emrhod a pu retenir que Hamadi Jebali a pu convaincre (en décembre 2012) 40,4% des Tunisiens en matière de choix des ministres, contre 30,6% (en novembre 2013) en faveur de son successeur Ali Laarayedh.
L'actuel Premier ministre Mahdi Jomaa (récemment investi), a jouit de 46,5% des votes (février 2014) sur le choix des membres de son cabinet gouvernemental purement indépendant et apolitique conformément à une feuille de route élaboré dans le cadre du dialogue national signé par une vingtaine de partis politiques afin de sortir d'une profonde crise politique déclenchée début 2013 (février) avec l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd.
S'arrêtant sur la situation économique du pays, 44,8% des enquêtés d'Emrhod ont confirmé que l'économie tunisienne progresse vers l'amélioration contre 22,9% estimant que la situation est en train de se dégrader. Au mois d'avril de l'année passée, 64,5% des Tunisiens pensaient que la situation se détériore contrairement à 22,8%.
Sur un autre plan, les derniers affrontements armés au grand-Tunis comme dans certaines provinces à l'intérieur du pays entre les forces militaires et spéciales tunisiennes et des groupes terroristes ont influencé l'avis des Tunisiens quant à l'amplification de la menace terroriste.
Preuve en est, 43,6% des Tunisiens sont persuadés que la menace terroriste pèse de plus en plus lourd sur la stabilité de leur pays. Cependant, uniquement 25,6% des Tunisiens avaient ce souci en tête en décembre 2013.
