Les sit-inneurs ont critiqué cette autorisation accordée à l’une des sociétés implantée en Tunisie pour explorer et exploiter ce carburant non-conventionnel. Ils ont prévenu le gouvernement tunisien contre les méfaits du gaz de schiste sur la santé des citoyens ainsi que sur l'environnement.
"La production des carburants non-conventionnels dont notamment le gaz de schiste s'appuie fondamentalement sur de nouvelles technique comme la fracturation hydraulique", a déclaré à la presse le président de l'Association tunisienne de transparence dans l'énergie et les mines Sofiène Reguigui.
Il s'agit, a-t-il expliqué, d'une technique "qui commande l’utilisation d'une importante quantité d'eau et presque 8 mille produits chimiques ce qui constitue une vraie menace à la richesse hydraulique et à l'environnement".
D'autres manifestants ont également réclamé une explication claire sur les motifs de négociation sur l'attribution du permis d’exploitation et d'exploration du gaz de schiste "alors que nos entreprises pétrolières ne sont pas encore compétitives et le cadre juridique et fiscal ne comprend pas des encouragements à l’investissement dans ce créneau à risque", d'après Mme Dhikra Mensi, représentante de l'Association tunisienne "Agri-eco-forest".
Parmi les demandes exprimées lors de ce mouvement de protestation, le gel immédiat de ce projet outre la restructuration du secteur de l'énergie et l'ouverture d'un dialogue sérieux avec le gouvernement sur les choix stratégiques pour inciter à l'exploration des énergies renouvelables.
Certaines associations tunisiennes opérant dans le domaine énergétique ont par ailleurs appelé à créer une commission indépendante regroupant des experts et écologistes ainsi que des Députés tunisiens chargée d'évaluer les risques inhérents et d' examiner les revendications relatives à l'attribution des permis d' exploration et d' prospection des carburants non-conventionnels.
