"En cas d'une deuxième grève de deux jours, il ne sera pas possible de garantir la distribution
d'essence et d'hydrocarbures et les réserves seront épuisées en une seule journée", a prévenu vendredi Habib Melawah, un directeur central au sein de la Société nationale de distribution des pétroles (SNDP) en Tunisie.
Lors d'une conférence de presse, M. Melawah a révélé que la Tunisie compte 830 stations de distribution d'hydrocarbures réparties sur tout le territoire du pays et qui assurent la distribution de pas moins de 8,3 millions de litres d'essence par jour.
Face à l'agitation sociale que connaissent les sociétés de transport d'hydrocarbures, le responsable tunisien a invité toutes les parties intervenantes à dialoguer et faire prévaloir l'intérêt suprême de la Tunisie en cette période cruciale de son histoire. Selon lui, "force sera d'éviter la grève qui aura des répercussions néfastes à tous les niveaux" entre autres le blocage de plusieurs activités économiques et commerciales.
Parmi les principales revendications des grévistes figurent la réduction des heures de travail de 48 à 40 heures en plus de l'augmentation des salaires et l'octroi de primes de risque en faveur des transporteurs d'hydrocarbures.
La persistance des mouvements de protestations de cette tranche du tissu économique pourrait représenter un vrai problème pour les autorités tunisiennes concernées puisque ce secteur énergétique demeure l'un des piliers du fonctionnement de l'économie de la Tunisie où la consommation nationale
s'élève à 10 millions de litres dont 8,3 millions de pétrole, gasoil et essence et dont 6,5 millions de litres transportées par 210 camions citernes.
