Tunisie : Des réfugiés manifestent leur refus de l’intégration locale

Afriquinfos Editeur
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Faisant le déplacement à la capitale tunisienne, une trentaine de ces réfugiés se sont exprimés défavorables face à ce programme notamment après la fermeture du camp Choucha prévue pour le 30 juin 2013, comme l'a indiqué l'un des réfugiés au correspondant de l'Agence de presse Xinhua.

Réfugié du Soudan, Imed Mohamed Hassan a déclaré lors du sit- in que le programme d'intégration en Tunisie a été refoulé par les autorités égyptiennes et "la Tunisie devra faire de la même vu l' absence d'un texte législatif capable de réglementer la situation des réfugiés et les protéger".

Les données recueillies en marge de ce sit-in révèlent qu'il s'agit d'un groupe de 228 réfugiés au camp Choucha représentant 6 de nationalités tchadienne, somalienne, soudanaise, éthiopienne, érythréenne et palestinienne. Parmi ces réfugiés figurent 52 enfants et 35 adolescents privés de familles en plus de 34 individus ayant un certificat de réfugié et hébergeant à Médenine (province frontalière avec la Libye au sud-est tunisien).

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Une cinquantaine de réfugiés du camp de Choucha observaient depuis le 26 mars 2013 un sit-in devant le siège du HCR à Tunis dont une quarantaine en grève de la fin à partir du 29 mars 2013 en signe de protestation quant aux conditions de vie défavorables enregistrées dans ce camp.

D'après les sit-inneurs, les autorités tunisiennes sont appelées à exercer une pression sur le HCR afin de leur faire bénéficier d'un programme fixé initialement consistant à les réinstaller dans d'autres pays avec la garantie de leurs droits. D' ici là, les réfugiés réclament la poursuite de leur séjour au camp Choucha.

Du côté du HCR, le représentante à Tunis Ursula Schulze avait promis dans une déclaration à la presse le 4 avril passé d'aider les réfugiés qui seront intégrés en Tunisie à trouver un logement et un emploi, accéder aux services de soin et inscrire leurs enfants dans des écoles tunisiennes.  Toutefois, Mme Schulze a insisté que le rôle du HCR est loin d'être une intervention dans les décisions des pays d'accueil concernant les réfugiés.