Tunisie : Les quatre priorités du nouveau gouvernement

Afriquinfos Editeur
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S'adressant aux députés lors d'une séance exceptionnelle dédiée au vote de confiance à son gouvernement, M. Arayedh a présenté la composition de son gouvernement ainsi que le programme d'action du gouvernement pour la période à venir jusqu'à la tenue des élections présidentielles et législatives.

"La mission du nouveau gouvernement sera focalisée sur quatre priorités" d'ordres politique, sécuritaire, sociale et économique, a indiqué M. Arayedh. "La première priorité est l'éclaircissement de la vision politique pour ainsi préparer le terrain à l' organisation des prochaines élections en coopération avec la Constituante".

"La satisfaction de cette première priorité sera tributaire d' un consensus autour de l'agenda de la Constituante qui garantira les meilleurs conditions pour le déroulement des élections", a estimé le chef du gouvernement tunisien, appelant les députés à accélérer le rythme d'approbation du code électoral, des projets de loi portant la création de l'instance électorale, l'instance régulatrice pour les médias, l'instance provisoire de la magistrature.

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La deuxième priorité du nouveau gouvernement "n'est autre que le rétablissement de l'ordre, la lutte contre le crime, la violence sous ses différentes formes", toujours selon M. Arayedh. La Tunisie, a-t-il avoué, "n'est pas à l'abri de plusieurs menaces sécuritaires et terroristes, ce qui a semé une certaine angoisse auprès des citoyens".

D'après M. Arayedh, le Tunisien commence à douter quant à la capacité de mettre en place les édifices d'un Etat civil fondé sur des institutions stables "malgré des pas franchies dans le domaine des libertés et les efforts multiples déployés par les institutions sécuritaire et militaire.

Les deux dernières priorités du nouveau gouvernement d'Ali Arayedh concernent directement le domaine socioéconomique avec l' engagement dans la promotion de l'économie tunisienne et de l' emploi, la maitrise des prix. Il s'agit également de poursuivre et renforcer le système de réforme, la lutte contre la corruption et le suivi du dossier des martyrs et blessés de la révolution.

Evoquant la conjoncture économique de son pays, le chef du gouvernement tunisien a souligné que la mission de son cabinet sera basée sur les indicateurs rassurant enregistrés en 2012 avec l'amélioration de la croissance et la réduction de 2 points du taux de chômage passant de 18,9% en 2011 à 16,7% en 2012, en plus de la baisse du déficit commercial. "Ce qui a permis à l'économie tunisienne de reprendre une partie de dynamique", pour reprendre l' expression de M. Arayedh.

Une fois approuvé par les élus du peuple tunisien, le nouveau gouvernement "veillera à renforcer la performance observée en 2012 mais également dans l'objectif de satisfaire les objectifs contenus dans le budget de l'Etat pour l'exercice 2013 approuvé par la Constituante".

Après avoir présenté son cabinet et son programme politique et socioéconomique, le Premier ministre tunisien a rassuré que son gouvernement sera celui de tous les Tunisiens. Bien que la nouvelle composition du gouvernement a réussi à satisfaire certaines revendications de l'opposition dont la neutralité des ministères de souveraineté et la réduction du nombre des ministres, des blocs parlementaires n'ont pas manqué à afficher des réserves sur les grandes lignes du plan d'action gouvernement pour la période à venir.