"Cette juridiction pourrait décréter l'illégalité des élections qui ne seraient pas conformes à la Charte des Nations Unies, mettant ainsi chaque régime face à sa responsabilité démocratique. Ce mécanisme pourrait aussi être saisi pour donner son avis et formuler des recommandations", a expliqué M. Marzouki.
Si la création de la Cour pénale internationale a constitué un pas en avant pour ériger la dictature "en fléau social et politique", un mécanisme pour sa prévention serait pertinent, a estimé le Président.
Il a affirmé que les dictatures utilisent souvent les processus électoraux pour saper la démocratie : "C'est ce que nous avons connu en Tunisie, le dictateur ayant imposé le statu quo à chaque élection. Pendant toute cette période, la communauté internationale ne pouvait que constater la paralysie du processus démocratique et il était impossible de recourir à un tribunal international pour y remédier", a souligné M. Marzouki.
Le président tunisien s'est dit par ailleurs favorable à l'intervention rapide d'une force arabe en soutien au peuple syrien, comme l'a proposé mercredi le Qatar.