Tunisie: Le programme économique du gouvernement prévoit 3,5% de croissance

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Ce taux de croissance, estime le responsable tunisien, "permettra de créer pas moins de 70 mille emplois", du moins que ce chiffre ne satisfait pas les attentes des économistes selon lesquels les demandes additionnels d'emploi pour 2012 sont estimés à 90 mille emplois.

Cette performance est prévue par le gouvernement à travers un programme économique et social "cohérent" qui sera présenté fin mars à l'Assemblée constituante "dans le cadre de l'examen de la loi de finances complémentaire", a précisé M. Saïdi.

Elaboré "en concertation avec les parties sociales et experts", ce programme "aspire à répondre aux objectifs nationaux liés notamment à la garantie d'un développement régional équilibré, l'impulsion de l'emploi, l'amélioration de la croissance et le renforcement de l'investissement", a encore indiqué le ministre tunisien.

- Advertisement -

Sur le plan agricole, l'actuel gouvernement tunisien se veut " optimiste quant à la possibilité d'enregistrer une saison exceptionnelle en raison des facteurs climatiques favorables qui pourraient contribuer à un taux de croissance agricole de 2,9%", d'après M. Saïdi.

Pour l'industrie, le programme économique et social du gouvernement prévoit une "relance industrielle" en raison de la reprise de l'activité du secteur des phosphates, la croissance du secteur pétrolier, de l'électricité et des industries manufacturières.

D'après ce programme, les performances industrielles prévues en 2012 "ont été fixées sur la base d'une hausse de 4,1% de la consommation privée, de 5,8% de la croissance des exportations, de 5,3% des importations et de 12,8% de l'investissement".

Le programme du gouvernement tunisien a évoqué également la politique monétaire qui sera "expansionniste". Selon M. Saïdi, "le gouvernement a accepté un taux de déficit budgétaire situé à 6,5% et un taux d'endettement de 47% et ce sur la base de projections de moyen visant à maitriser le déficit à la limite de 3% et à ramener le taux de la dette à moins de 40% à l'horizon 2017".

D'un autre côté, le gouvernement tunisien s'engage à accélérer la cession des biens et propriétés confisqués dont la valeur s'élève à plus de 20% du PIB tunisien. Ce qui permettra de générer des recettes d'environ 200 millions de dinars (plus de 131 millions de dollars), toujours selon Ridha Saïdi.