Tunisie : Le FMI prévoir une croissance de 4% pour 2013

Afriquinfos Editeur
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Admettant que les négociations avec la Tunisie sont à un " stade avancé", le représentant et chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) en Tunisie Amine Mati a toutefois annoncé que les pourparlers relatifs à l'octroi d'un prêt de précaution à la Tunisie "n'ont pas donné lieu à un accord de principe".

L e responsable du FMI a fait savoir qu'il s'agit d'un prêt de 1,78 milliards de dollars qui sera finalisé après sa présentation en mai 2013 au conseil d'administration du FMI.

En cas d'adoption par le conseil d'administration du FMI, la Tunisie aura droit à ce montant (1,78 milliards USD) avec un taux d'intérêt de 1,08% remboursé sur 5 ans avec un délai de grâce de 3 ans.

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"Préserver la stabilité budgétaire et extérieure de la Tunisie en cas de chaos exogènes, promouvoir une croissance plus forte et inclusive" mais aussi "remédier aux grave invulnérabilités du secteur bancaire", pour reprendre les propos du chef de mission du FMI évoquant les ambitions derrières cet accord avec la Tunisie.

Selon M. Mati, "les négociations avec le gouvernement tunisien vont dans la bonne direction" se manifestant essentiellement dans la promotion de l'investissement privé, la création d'emplois, la réduction des disparités régionales et la consolidation de stratégies sociales au service des catégories défavorisées.

Reste à impliquer dans une concertation "plus large" en Tunisie l'engagement des réformes structurelles aux niveaux de la caisse de compensation, le marché de travail et la révision du code d'investissement (dont la nouvelle version est en cours de finalisation), toujours selon le responsable du FMI.

Du côté tunisien, cet accord "offre une garantie pour la Tunisie et lui ouvre la voie vers de nouvelles sources de financement aux plans bilatéral et multilatéral", comme l'a soutenu le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) Chedly Ayari.

"Le contenu et le calendrier de mise en oeuvre des réformes, a- t-il poursuivi, ont été mis au point par les autorités tunisiennes sans aucune pression" d'autant plus que "la souveraineté nationale est sauvegardée".

La signature de cet accord fut à maintes reprises amortie compte tenu des incidents et scènes de violences qui ont démarqué les scènes politique et socioéconomique de la Tunisie après l' assassinat le 6 février 2013 de l'un des militants de la gauche tunisienne et parmi les principaux opposants anti-islamistes Chokri Belaïd tué par balles tout près de son domicile dans la capitale Tunis.

Ajoutant à tout cela une conjoncture économique et financière désagréable que connaît la Tunisie malgré les prémices d'une reprise à la lumière des indicateurs en progression par rapport aux deux premiers exercices après la révolution du 14 janvier 2011.