Lors d'une séance plénière, le chef d'Etat italien, qui effectue depuis hier une visite officielle de deux jours en Tunisie, a précisé que la pensée de son pays va à ceux qui " continuent à se battre pour la liberté dans cette région", faisant allusion notamment à la Syrie.
Dans ce sens, M. Napolitano a jugé d'"inconcevable" le fait de "vouloir étouffer la lutte contre la liberté par les armes et en utilisant la force contre le peuple" tout en formulant son souhait de "voir d'autres processus de démocratisation suivre dans le monde arabe" en respectant les spécificités de chaque pays.
La Tunisie, a-t-il ajouté, a le défi et la capacité de "faire naître une démocratie qui consacre des valeurs universelles de liberté et d'égalité entre hommes et femmes et où tous les citoyens se reconnaissent dans la participation à la chose publique".
Pour sa part, le président de la Constituante tunisienne M. Mustapha Ben Jaafar a déclaré à l'occasion que "l'Italie a été parmi les pays amis de la Tunisie qui a apporté son appui aux aspirations du peuple tunisien pour la liberté et le développement social et économique".
Evoquant le dossier de l'immigration clandestine des Tunisiens vers l'Italie, M. Ben Jaafar s'est exprimé convaincu que "les solutions sécuritaires ne peuvent pas être la réponse à ce problème".
"Les solutions adéquates", selon lui, sont l'appui à l' investissement, le développement des petites et moyennes entreprises (PME), l'encouragement de la coopération technique, la création d'opportunité d'emplois pour les jeunes et le développement des zones déshéritées en Tunisie.
La visite du président italien Napolitano en Tunisie a été couronnée par la signature mercredi d'une déclaration conjointe entre les deux pays pour l'édification d'un partenariat stratégique qui sera en mesure de "rendre le dialogue plus structuré et plus développé", d'après le chef d'Etat italien.
