Le 10 janvier 2014, M. Jemaa fut chargé officiellement par le président de la République Moncef Marzouki de former son nouveau cabinet dans un délai de 15 jours, conformément à la feuille de route de sortie de crise (dialogue national) ainsi que la loi portant sur l'organisation provisoire des pouvoirs publics (petite-Constitution).
Outre le maintien de l'actuel ministre de l'Intérieur Lotfi Ben Jedou, le nouveau gouvernement comprendrait également trois à quatre ministres de l'actuel cabinet démissionnaire d'Ali Laarayedh, d'après les mêmes sources.
M. Jemaa devrait ainsi expliquer sa décision de préserver le ministre de l'Intérieur par la complexité de ce poste à l'heure actuelle et compte tenu de l'ampleur des défis à confronter essentiellement la lutte contre la violence et le terrorisme.
Cette décision a déjà suscité une certaine polémique au sein de la classe politique notamment du côté du Front populaire, alliance phare de l'opposition représentant la gauche radicale.
Composé éventuellement d'un nombre restreint de ministres apolitiques, le nouveau cabinet de Jemaa s'engagera à s'appliquer aux dispositions de la feuille de route de sortie de crise, pièce motrice du dialogue national à travers lequel Mahdi Jemaa fut désigné nouveau Premier ministre.
Parmi ces dispositions, la révision des nominations dans l'administration. Des déclarations des mêmes sources dans la presse locale affirment que cette révision qui aura lieu dans l'efficacité et la non-exclusion des compétences en raison de leur appartenance.
Le nouveau gouvernement tunisien aura également comme priorité la préparation et l'organisation des élections générales du pays (présidentielles et législatives). Pour ce faire, force sera de rétablir la sécurité et aboutir à une stabilité socioéconomique.
