"La loi 2012-23 portant création de la nouvelle instance électorale ne fournit pas les garanties nécessaires pour conférer l'indépendance, la neutralité et l'efficacité requise pour organiser des élections libres et transparentes conformément aux standards internationaux", a indiqué jeudi le président de l'ancienne instance indépendante pour les élections (ISIE) Kamel Jendoubi.
Dans une déclaration de presse, M. Jendoubi a tenu à préciser que l'ISIE doit être indépendante et directement opérationnelle pour poursuivre l'inscription des électeurs. "De surcroit, a-t-il ajouté, les délais énoncés par la loi en question pour sélectionner les membres de l'instance et installer ses structures ne correspondent pas théoriquement au temps qui nous sépare des prochaines élections".
C'est dans ce cadre que l'ex-président de l'instance électorale (qui a préparé les élections du 23 octobre 2011) s'est prononcé favorable à la réactivation de l'ancienne ISIE qui, selon lui " peut entrer en service dans les plus brefs délais contrairement aux structures permanentes qui nécessitent plus de temps pour les installer".
D'après M. Jendoubi, l'efficacité de la réactivation de l'ancienne ISIE émane de sa capacité de se préparer à un probable référendum sur la nouvelle Constitution "en l'absence d'un vote majoritaire à la Constituante ou à des élections issues de la Constitution après son adoption".
Mise à part la situation sécuritaire incertaine et la crise politique que connait la Tunisie après l'assassinat le 6 février 2013 de l'un des chefs de l'opposition, la nouvelle Constitution n' est pas encore finalisée et les dates potentielles pour les prochaines élections se multiplient davantage partant du 23 juin 2013 proposée par le premier Chef de gouvernement après les élections de la Constituante Hamadi Jebali jusqu'au 27 octobre 2013 suggéré par l'ex-président de l'ancienne instance électorale Kamel Jendoubi.
