Toutefois, cette coopération semble ne pas être plaisante pour certains intervenants tunisiens dont certains députés de la Constituante.
"Le gouvernement tente de faire passer une loi de partenariat avec le FMI qui aura des graves conséquences sociales", a déclaré vendredi le rapporteur de la commission financière à l'Assemblée constituante Mongi Rahoui qui estime que "le FMI exige la suppression de la caisse de compensation pendant 3 ans, l' élévation des impôts et taxes, la révision des salaires et de la couverture sociale".
Malgré la pression du gouvernement tunisien, le Parti des Patriotes démocrates unifié ainsi que plusieurs autres partis politiques se veulent défavorables à l'adoption de ce partenariat entre la Tunisie et le FMI, toujours selon M. Rahoui.
Chef de la mission du FMI en Tunisie, Amine Mati a déclaré vendredi à l'agence de presse tunisienne que l'établissement monétaire international procèdera à une évaluation de la situation après la formation d'un nouveau gouvernement et une fois le mandat établi, "nous évaluerons le meilleur moyen d'aider la Tunisie pour réaliser ses objectifs qui visent à générer une croissance plus inclusive et réduire le chômage".
Des négociations ont été lancées entre le FMI et la Tunisie sur l'accord de confirmation à titre de précaution de 1,78 milliards de dollars. "Les négociations sont à un stade avancé et continuent au niveau technique", a confirmé M. Mati expliquant qu'"en général le FMI accorde des prêts aux pays pour soutenir la mise en oeuvre des politiques visant à corriger les distorsions économiques et réduire les vulnérabilités macroéconomiques".
De notre avis, a-t-il poursuivi, "il est important que ces politiques aient le soutien de la société et puissent être mises en oeuvres comme prévu" d'autant plus que "les gouvernements doivent viser à corriger les distorsions qui ont conduit à des problèmes économiques et à la nécessité d'emprunter".
