Tunisie : La montée de la violence politique est un fléau qui menace la révolution

Afriquinfos Editeur
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L'enquête a été effectuée les 8 et 9 décembre 2012 sur un échantillon national de 469 personnes réparties sur tout le territoire tunisien. 60% de cet échantillon sont issus du grand-Tunis, 15,4% du Centre et 10,9% du Sud du pays, selon le rapport de cette enquête transmis lundi à l'Agence de presse Xinhua.

Alors que 32% des enquêtés ont affirmé que cette violence politique est un reflet de la lutte pour le pouvoir, 34,2% d'entre eux ont prévenu que ce fléau constitue une menace sur la crédibilité et la continuité de l'Etat tunisien.

Concernant la grève générale annoncée par l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et prévue pour le 13 décembre 2012 sur toute la Tunisie, les avis des sondés sur sa perception ont été partagés avec 66% favorables et 31% contre tandis que 3% sont indifférents.

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34% des enquêtés trouvent cette grève légitime au vu des agressions subies par l'UGTT mais, en revanche, 17% réalisent que cette grève va mener à un déséquilibre des forces en place sur la scène politique tunisienne. Par ailleurs, 15% pensent que la grève "ne fera qu'empirer les choses et prolongera le pays dans le chaos et la violence", a indiqué le rapport.

Pour 65% des répondants à cette enquête, la centrale syndicale (UGTT) ne pourra pas jouer un rôle politique durant cette période transitoire estimant que l'UGTT "doit se limiter à sa vocation sociale". Par contre 33% sont favorables à un rôle politique de l'UGTT et 2% se sont exprimés indifférents sur cette question.

Les participants à ce sondage d'opinion n'ont pas manqué de percevoir des solutions pour la crise qui ne cesse d'apparaitre entre le mouvement Ennahdha (parti islamiste majoritaire au pouvoir) et l'UGTT. Ces deux derniers "doivent faire des concessions" (48,2% exigent ces concessions à Ennahdha et 44,4% à l'UGTT) tandis que 27% des enquêtés préconisent un dialogue par l'intermédiaire de personnalités neutres.