"Redorer le blason" de ce rendez-vous culturel mais aussi identitaire de la Tunisie, "le moderniser, le structurer, le professionnaliser (accueil des artistes, communication), le concilier avec son histoire. Bref réussir cette version en vue de la 50e édition de 2014 pour ainsi booster l'impact et le rayonnement en Tunisie et dans le monde", telle est la philosophie de cette 49e édition comme l'a présenté jeudi son directeur Mourad Kasli lors d'une conférence de presse à Tunis. Les Tunisiens, a-t-il dit, "ont de plus en plus besoin de leur festival qui peut contribuer au rayonnement du pays, véhiculer une image très positive, jouer un rôle primordial dans le tourisme culturel outre son rôle limité mais important dans la réanimation économique du pays".
Etant aux yeux de ses organisateurs "un point de rencontre d'expression artistiques diverses (musique, ballets, opérettes, théâtre et cinéma), la scène du théâtre romain de Carthage (qui date du milieu du 2e siècle) sera occupé par des artistes et des compagnies venues des quatre coins du monde pour faire le bonheur d'environ 7 mille spectateurs, comme l'a confirmé M. Sakli. Ce dernier a fait savoir que la version 2013 du festival sera des plus particulières dans la mesure où la direction organisatrice dispose d'une stratégie innovante aux niveaux du fonctionnement et de l'infrastructure adaptée à la réputation mondiale de l'événement : des loges réaménagés, un écran géant mobile et suppression de l'échafaudage installé depuis des années pour des raisons d'éclairage.
Du côté logistique, la direction du festival ont insisté sur le renforcement du volet sécuritaire et organisationnel avec le recours à la billetterie en ligne et sa gestion en temps réel en plus d'un système sophistiqué et rigoureux de contrôle d'accès (billets dotés de codes à barre).
Qualifié par le comité d'organisation comme l'un des "plus grands spectacles russes et l'un des trésors artistiques mondiaux", l'ensemble des chœurs de l'Armée rouge sera à l'affiche de l'ouverture de la 49e édition du Festival international de Carthage le 12 juillet prochain.
Programmé le 14 juillet, l'Opéra de Beijing (inscrit patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO en 2012) "est un genre de spectacles né à la fin du 18e siècle combinant musique, danse acrobatique, théâtre, costumes flamboyants et faisant le récit d'histoires tirées du passé historique et du folklore chinois", lit-on dans le dossier de presse du festival. La culture chinoise porte une attention particulière à l'utilisation des couleurs. Les couleurs représentent une idée, une personnalité. Dans l'opéra de Beijing, les comédiens sont maquillés avec des couleurs ou motifs différents pour décrire un caractère ou un rôle particulier dans la représentation. Toutes les couleurs symbolisent un trait de personnalité, leurs significations dans la culture chinoise sont différentes de la culture occidentale, d'après la même source.
Plus d'une trentaine de spectacles faisant le va-et-vient entre musique, théâtre, cinéma, ballet et spectacles enfantines animeront le Festival international de Carthage où 23 pays venus de l'Afrique (Mali, Cameroun), l'Europe (France, Italie, Espagne, Roumanie, Irlande, Malte et Russie), l'Asie (Chine, Inde, Iran), en plus des Etats-Unis, du Jamaïque et de la Turquie et l'Azerbaïdjan.
Outre la Tunisie, le monde arabe sera représenté par l'Algérie, le Maroc, les Emirats Arabes Unis, l'Irak, le Liban et l'Egypte.
