Des témoins oculaires ont confirmé au correspondant de Xinhua que la vie économique à Tataouine, connue pour les échanges commerciaux et le trafic de marchandises avec la Libye, est presque paralysée.
En effet, les espaces commerciaux, industriels et de services se sont appliqués à la grève générale carburée par des associations et organismes sociaux de la région. La quasi-majorité des établissements scolaires ont fermé leurs portes faute de disponibilité des moyens de transport, d'après les mêmes sources.
Des jeunes se sont rassemblés dans la ville de Tataouine pour manifester leur mécontentement quant à ce qu'ils qualifient de politique de marginalisation, privation des bases d'un développement équitable outre l'amplification du chômage.
Du côté officiel, la grève générale à Tataouine a été fortement contestée par la centrale des patronats, l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA). La présidente de l'UTICA, Wided Bouchamaoui a déclaré vendredi que "les commanditaires de cette grève générale opèrent contre l'intérêt de la Tunisie et cherchent à faire échouer la mission de l'actuel gouvernement". "Les grèves illégales et anarchiques au sud tunisien sont planifiées par des parties dont le seul souci est de perturber le rendement gouvernemental", a encore commenté Mme Bouchamaoui.
