Tunisie : Le gouvernement appelé à rouvrir l’affaire Abou Jihad au Conseil de sécurité

Afriquinfos Editeur
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D'après le président du parti "Al-Majd" (parti d'orientation centriste), cette initiative vise principalement à inciter les dirigeants tunisiens à demander une réunion d'urgence du Conseil de sécurité pour examiner les nouveaux faits apparus dans l' affaire Abou Jihad conformément aux dispositions de la résolution 611 du Conseil de sécurité (1988).

Revenant sur cette résolution, le Conseil de sécurité "prie le secrétaire général des Nations-Unies de faire rapport d'urgence sur tout élément nouveau dont il pourrait disposer relatif à cette agression", a confié M. Hani dans une interview accordée à l' Agence de presse Xinhua.

Ainsi, a-t-il ajouté, "nous appelons notre gouvernement à exiger l'établissement d'une commission d'enquête pour identifier les faits et les responsabilités des concepteurs de cet assassinat ainsi que ses exécuteurs".

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Pour agir auprès du Conseil de sécurité, "il faut avoir la capacité d'agir en tant qu'Etat membre des Nations-Unies mais également en tant qu'Etat concerné par l'agression", a souligné M. Hani. Pour se faire, a-t-il poursuivi, "le gouvernement tunisien devrait saisir le Conseil de sécurité à travers le représentant permanent du pays à l'instance onusienne d'autant plus que le chef de la diplomatie tunisienne devrait défendre la position tunisienne dans cette affaire à New York".

Concernant le choix par Israël de cette conjoncture pour admettre pour la première fois sa responsabilité de l'assassinat du Tunisien Abou Jihad, le président du parti Al Majd a estimé que l'Etat hébreu "a réussi à l'époque (1988) avec des soutiens internationaux à ne pas être condamné en tant qu'agresseur dans cette affaire, mais la diplomatie tunisienne avait arraché une résolution du Conseil de sécurité condamnant ce crime".

L'accusation déposée par la Tunisie se fondait sur deux points fondamentaux à savoir "la défense de sa souveraineté en tant qu' Etat membre des Nations-Unies en plus de l'atteinte et la violation de la Charte de cette instance internationale".

Ainsi, Israël se sentait vraisemblablement dans "l'arrogance de l'impunité", pour reprendre l'expression de M. Abdelwahab Hani. " Peut-être que les Israéliens estimaient que la possibilité de rouvrir ce dossier de nouveau devant le Conseil de sécurité n' était pas évocable sous prétexte qu'aucun pays arabe n'a osé relancer le débat sur quelconque dossier sous la coupole de ce Conseil", a conclu le président du parti tunisien "Al-Majd" M. Abdelwahab Hani.