"Le taux de suivi de la grève était de l' ordre de 93 à 95% dans la pluparts des provinces à l' exception de Tataouine (sud-est) où cette proportion est descendue à 60%", a déclaré le secrétaire général du syndicat de l' enseignement secondaire en Tunisie Lassaad Yaacoubi.
Cette grève des enseignants du secondaire "répond aux demandes visant à réformer le système éducatif et à régulariser la situation des enseignants remplaçants", toujours selon M. Yaacoubi appelant à faire bénéficier ces enseignants d' une retraite volontaire à 55 ans pour une ancienneté de 30 ans de travail.
Face à ce mouvement protestataire, la réponse officielle a été énoncée par le ministre tunisien de l' Education Abdellatif Abid qui considéré cette grève "inconvenable". Selon lui, les enseignants ont tout le droit de protester tout comme l' Etat qui a le droit de retirer quelques jours de leurs salaires.
Le ministre tunisien a également révélé que son département a répondu à bon nombre de demandes syndicales des instituteurs pour un coût d' environ 65 millions de dinars (41 millions USD) avec le refus d' autres requêtes pour une enveloppe de 241 millions de dinars (154 millions USD) soit 1% du budget du ministère de l' Education.
D' un autre côté, la protestation des instituteurs tunisiens de l' enseignement secondaire se fonde sur "le retour de la police politique", comme l' a exprimé M. Yaacoubi, dénonçant certaines pressions voire même des menaces exercées sur des directeurs d' établissements éducatifs. Le recours à la "police politique" a été catégoriquement niée par le ministre tunisien de l'Education.
