Lors de leur entretien avec M. Arayedh, ces députés ont réclamé notamment "la démission du gouverneur de Siliana, l'arrêt des tirs contre les manifestants et la satisfaction des revendications des citoyens concernant le développement de la région.
Le député du parti Appel de Tunisie (opposition) Khmaies Ksila a souligné que cette réunion n'a pas abouti à des résultats positifs puisque, selon lui, le ministre de l'Intérieur voit que " seul le chef du gouvernement peut décider la destitution du gouverneur".
M. Ksila a ajouté que les députés ont appelé à "cesser immédiatement l'usage des chevrotines et d'entamer un dialogue sérieux de haut niveau pour trouver un modèle de développement conforme aux besoins de la région".
Alors que certains élus affirment que l'actuel gouverneur de Siliana tente d'assujettir les forces démocratiques dans le pays, d'autres ont adressé un appel au chef du gouvernement lui demandant de satisfaire les revendications des citoyens et garantir la neutralité de l'administration.
La réunion de ces 35 députés avec le ministre de l'Intérieur a coïncidé avec un rassemblement de dizaines de Tunisiens à l'avenue Bourguiba (où se situe le ministère de l'Intérieur) pour soutenir la requête de faire virer le gouverneur de Siliana et dénoncer la violence avec laquelle les habitants de cette région ont été traités alors qu'ils revendiquaient, selon les manifestants, le développement l'emploi.
Parallèlement à cette marche, d'autres manifestants pro- gouvernement ont fortement critiqués certains députés à leur sortie du ministère de l'Intérieur en les accusant d'avoir trahi la révolution et le peuple tunisien et d'inciter à la violence afin de saboter les actions du gouvernement et handicaper le développement dans le pays.
