Un mois durant, les autorités tunisiennes ambitionnent via cette opération à mobiliser 500 millions de dinars (309 millions de dollars américains, USD) pour couvrir une partie des besoins de l'Etat au titre de l'exercice 2014.
"La mobilisation de 500 millions de dinars se veut une enveloppe objective et assez réaliste", avait récemment déclaré aux médias le ministre tunisien de l'Economie et des Finances Hakim Ben Hamouda.
D'après le ministre tunisien, "l'idée est d'éviter toute pression sur la liquidité sur le marché local" et les ressources financières mobilisées "seront injectées principalement dans l'investissement".
Optimiste quant à la réussite de la souscription à l'emprunt obligatoire, M. Ben Hamouda a confirmé qu'outre les patrons des banques et des sociétés d'assurance, les membres du gouvernement "vont contribuer à cet emprunt à hauteur de 10% du salaire du mois de mai 2014".
En effet, la souscription à l'emprunt national en Tunisie est dépendante du choix du souscripteur en fonction de trois catégories (A, B et C).
La première catégorie (A) concerne les personnes physiques avec une durée de remboursement de 5 ans dont une année de grâce et d'une valeur nominale de 10 dinars pour chaque titre (un dinar vaut 0,61 USD).
Pour ce qui est de la catégorie (B), elle a une durée de remboursement de 7 ans dont deux années de grâce et d'une valeur nominale de 100 dinars par titre. Quant à la dernière catégorie, le remboursement s'effectuera sur 10 ans pour une valeur nominale de 100 dinars également.
Les Tunisiens non-résidents auront la possibilité de souscrire et acquérir les titres de l'emprunt en monnaie tunisienne (dinar) par débit de leurs comptes étrangers ouverts auprès des banques en devises ou en dinar convertible ou encore par virement bancaire de l'étranger.
Depuis l'indépendance de la Tunisie en 1956, il s'agit du troisième emprunt national après ceux de 1964 et de 1986.
