Tunisie : La confiance au nouveau gouvernement en débat à l’Assemblée constituante

Afriquinfos Editeur
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Démarré un peu avant midi, la séance plénière a débuté par la présentation par M. Jemaa de son programme gouvernemental selon lequel il va gérer les affaires du pays jusqu'à la tenue des élections générales, prévue fin de cette année.

M. Jemaa a également présenté nominativement les membres de son gouvernement.

"Notre objectif suprême est de bien préparer le terrain pour organiser des élections crédibles et transparentes", a insisté M. Jemaa s'adressant aux députés.

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Selon lui, deux volets prioritaires (en étroite relation avec l'échéance électorale) s'imposent en l'occurrence le rétablissement de la sécurité y compris la lutte contre le terrorisme et la contrebande ainsi que le traitement urgent de la situation socioéconomique et financière du pays.

Par ailleurs, le nouveau Premier ministre tunisien a évoqué dans son programme l'élaboration d'une loi des finances complémentaires susceptible de satisfaire à la fois les intérêt de l'Etat et les attentes du citoyen, l'élargissement du champs "intervention au profit des catégories démunies, l'accroissement du recrutement dans le secteur public et du volume des rémunérations".

Majoritaire à l'Assemblée constituante (89 députés), le parti islamiste Ennahdha (Renaissance) a exprimé son appui au nouveau gouvernement. "Notre soutien au cabinet de Mahdi Jemaa est conditionné au degré de son engagement à remplir les objectifs fixés en premier lieu la sécurité", a déclaré le président du bloc d'Ennahdha Sahbi Atig.

D'après lui, "le nouveau cabinet gouvernemental pourrait à tout moment perdre la confiance des élus du peuple une fois une déviation enregistrée".

Du côté de l'opposition, certains partis se sont déjà prononcé sur la composition ainsi que le programme du nouveau chef du gouvernement Mahdi Jemaa.

En ce qui concerne Mahdi Ben Gharbia (Alliance démocratique), il a indiqué lors d'une pause à l'Assemblée constituante en marge de la séance dédiée au vote de confiance qu'il soutiendrait le nouveau gouvernement à condition qu'il s'applique à la lettre à la feuille de route dictée par le dialogue national.

Certains députés et blocs parlementaires ont préféré plutôt s'abstenir sur la confiance accordée au nouveau gouvernement faisant part de leurs réserves sur certains membres du nouveau cabinet voire même sur bon nombre de points évoqués dans son programme d'action.

"Tel que présenté par le Premier ministre désigné, le programme gouvernemental n'est autre qu'une déclaration d'intentions", a estimé le président du bloc démocrate (qui compte plusieurs partis opposants).