Dans la nuit du lundi 12 mai, Azyz Amami a été interpellé à son domicile, dans la banlieue de Tunis, par la police. Selon son père, l’arrestation aurait été difficile, la police ayant agressé et tabassé le bloggeur. Une information que son avocat n’a pas encore pu confirmer, n’ayant pas accès à son dossier à ce stade de la procédure. Il devra attendre la fin de la garde à vue de l’activiste pour le rencontrer et accéder à son dossier. Ceci pourrait prendre jusqu’à six jours, conformément à la loi tunisienne.
Aziz Amami aurait été arrêté pour consommation de cannabis, un acte qui est puni par la loi tunisienne de un à trois ans de prison. Il subit ainsi le même sort que de nombreux jeunes ayant participé aux soulèvements de décembre 2010 et janvier 2011 qui, faute de pouvoir être arrêté pour vandalisme, le sont pour consommation de cannabis.
Cette arrestation a suscité de nombreuses réactions dans la communauté internationale et sur la toile. Les soutiens apportés à Azys Amani sont nombreux et l’inquiétude se ressent dans les tweets qui ont été écrits suite à cette arrestation. Le rappeur Weld El 15, de son vrai nom Alaeddine Yaacoubi, est sorti de son silence, affirmant que le bloggeur était tombé dans un piège. La Fédération Internationale des Droits de l’Homme a elle aussi réagi :
#Tunisie : la FIDH est préoccupée par l'arrestation violente du bloggeur @Azyyoz qui a eu lieu hier soir près de #Tunis #FreeAzyz
— fidh (@fidh_fr) 13 Mai 2014
