Tunisie : Un ancien ministre appelle à finir avec l’Etat de providence

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

La principale réforme est la redéfinition du rôle et du fonctionnement de l'Etat et "nous devons en finir avec l'Etat de providence qui monopolise et contrôle l'économie", s'est exprimé samedi l'ancien ministre tunisien des Finances, Jalloul Ayed.   Lors d'une conférence-débat à Tunis sur "la préservation des intérêts nationaux dans un contexte de mondialisation", M. Ayed a estimé que l'Etat tunisien doit aller dans une nouvelle voie, jouant le rôle de superviseur et d'incitateur à l'investissement.

L'ancien responsable tunisien a averti que l'inflation et le déficit budgétaire "peuvent avoir de mauvaises répercussions sur l' économie tunisienne.

"L'investissement privé est l'unique solution pour les deux problèmes majeurs de la Tunisie, à savoir le chômage et la disparité régionale".

- Advertisement -

Selon M. Ayed, la Tunisie a tout l'intérêt d'adopter de nouveaux mécanismes et dispositifs pour stimuler l'investissement. Il s'agit "de mettre en place un véritable système de micro- crédits pour financer des centaines de milliers de petits projets ce qui est en mesure de dynamiser le processus économique"

D'un autre côté, il est impératif de créer un marché de fonds propres (fonds régionaux, d'innovation et sectoriels) qui s' attèleront à appuyer les petites et moyennes entreprises (PME), a- t-il dit, affirmant que "ces fonds accompagneront le développement des PME en leur offrant l'opportunité de consolider leurs ressources financières pour affronter les crises, développer les activités ou créer des nouvelles filiales".

Finalement, "il faut activer le partenariat privé-public au service des grand-projets en mettant en place un fonds générationnel, dont la principale mission est d'apporter une contribution financière aux projets financé par le secteur privé", toujours d'après M. Ayed.

S'appuyant sur une vision plus globale, l'ancien ministre tunisien des Finances a appelé les dirigeants de son pays à s' engager dans des réformes plus étendues pour toucher le système financier du pays, l'éducation, la justice et la culture.

"Nous avons besoin, aujourd'hui, d'inculquer à nos enfants une nouvelle culture. Celle de l'excellence, de la performance, de la discipline et de l'innovation", a conclu M. Ayed.