C’est l’entourage présidentiel ivoirien qui a communiqué le chronogramme de l’énième voyage à l’étranger d’ADO dans la peau de numéro un de la première puissance économique de l’UEMOA. Actuel président en exercice de la CEDEAO créée en 1975, le président ivoirien prendra la direction de Lomé au terme de la session ordinaire de cette Communauté (qui couvrira les journées des 17 et 18 juillet 2013). Aucune précision n’a pour l’heure été donnée sur les contours de ce déplacement officiel de la tête de l’exécutif ivoirien au Togo.
Depuis le début de la semaine, les alentours des villas qui servent généralement à loger les hôtes de marque de la République togolaise dans la « cité résidentielle OUA » subissent une inhabituelle rapide toilette. Le Togo et la Côte d’Ivoire entretiennent en ce moment d’excellentes relations marquées en 2012 par l’échange de Lida Kouassi et de Loïk Le Floch-Prigent dans deux différentes affaires politiques et juridico-économiques.
La CEDEAO a activé discrètement ces derniers mois son mécanisme d’alerte précoce sur la prévention de conflit au sujet du Togo, au plus fort des appels pressants de différents partenaires de Lomé pour la réouverture du dialogue entre parti au pouvoir et Opposition, en prélude aux législatives togolaises programmées sur le 25 juillet prochain. En dépit d’un mini dialogue tenu entre le 5 et le 9 juillet 2013, les grands contours du contentieux politique togolais demeurent, au regard des déclarations contradictoires des participants à cet énième marchandage politique. Et le recours à un médiateur international n’est pas définitivement exclu par les parties en discussions.
Terre d’accueil de nombreux réfugiés ivoiriens au plus fort de la crise post-électorale d’octobre 2010, le Togo a bénéficié ces derniers mois d’une attention singulière du Palais présidentiel ivoirien, marquée entre autres par au moins une visite, loin des caméras, du président Faure Gnassingbé (actuel président en exercice de l’UEMOA) auprès de son homologue et aîné ivoirien.
Durant le bras de fer ADO-Gbagbo, le Togo sous Faure Gnassingbé n’avait, officiellement, soutenu aucune des parties. La situation politique au Mali et en Guinée-Bissau ainsi que l’augmentation du nombre des Commissaires sont les menus principaux de cette 43ème grand-messe ordinaire de la CEDEAO à Abuja.
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