Togo: Violentes manifestations à l’Université de Lomé

Afriquinfos Editeur 18 Vues
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Les échauffourées ont commencé dans la matinée de ce jeudi. Les étudiants qui ont mis leur mot d’ordre de grève en exécution ont prévu déloger leurs camarades qui s’entêteraient à suivre les cours. «Nous avons lancé une grève de 48 heures. C’est pour dire aux camarades que l’heure est grave et hyper grave. Toute la journée d’aujourd’hui et celle de demain, il n’y aura pas cours. Ceux qui prendront le risque, ils nous verront sur leur route», avait averti Komlan Kondo, le président du Mouvement estudiantin. C’est ainsi que ce jeudi, ils se sont rassemblés pour donner les orientations à suivre. Mais, ils n’ont pas eu le temps de se réunir.

Ils ont été dispersés par des tirs de gaz lacrymogène des forces de l’ordre. Une course-poursuite s’est engagée entre la Police et les étudiants. Ces derniers ont répondu aux gaz lacrymogène par des jets de pierre. Des dégâts matériels sont enregistrés dont un pick-up de la Police brûlé, un bâtiment administratif saccagé. A cela, s’ajoutent des arrestations des étudiants.

 Le MEET réclame de meilleures conditions dans les deux Universités du Togo à savoir, l’Université de Lomé et de Kara. Au nombre de ces revendications, l’amélioration dans les transports des étudiants, la révision des unités d’enseignement, l’électrification des artères du campus universitaire de Lomé, le logement des étudiants, etc.Des réclamations qui selon Octave Nicoué Broohm, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ne sont pas nouvelles. A l’en croire, elles ne sont que des alibis.

«Cette organisation sans culture démocratique tente de susciter l’adhésion par la force. Une technique qui ne marche pas», a-t-il ajouté.Le ministre reste inflexible et promet des sanctions à l’égard des étudiants. «On ne va pas se laisser faire», menace-t-il.Pour l’heure, un semblant d’accalmie règne sur le campus universitaire de Lomé. Un impressionnant dispositif sécuritaire y a été déployé.

 Anani  GALLEY