Togo : Poursuite du dialogue politique boudé par des partis radicaux

Afriquinfos Editeur
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Il doit faire la synthèse des accords issus de précédentes discussions et finaliser les points de vue relatifs à l'organisation des élections législatives devant se tenir avant fin 2012.

Par rapport à ces élections dont des partis d'opposition contestent le processus d'organisation, le ministre de l'Administration territoriale Gilbert Bawara a fait état de la prévalence du "souci d'avoir un processus électoral apaisé qui réponde à toutes les normes de démocratie, de liberté et de transparence".

C'était au terme de la première séance boycottée par des partis qui se sont radicalisés dont ANC, OBUTS, CDPA, PDP et CAR qui estimaient que les conditions n'étaient pas idéales et indiquaient la nécessité d'un médiateur pour les discussions.

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Ils désapprouvaient également le fait que le gouvernement n'ait pas invité au dialogue la Coalition arc-en-ciel et le Collectif sauvons le Togo (CST), deux regroupements dont ils sont tous membres.

Les partis UNIR, UFC, CPP, PDR et Alliance ont, de leur côté, répondu à l'invitation et ont entamé les travaux en présence des représentants de l'Union européenne et du PNUD en qualité d'observateurs.

Le Parti pour le renouveau et la rédemption (PRR) de Nicolas Lawson a également décliné l'invitation au dialogue a relevé que l'essentiel a été déjà fait, à la fois, dans l'ancienne et la nouvelle formule du Cadre permanent de dialogue et concertation (CPDC).

Dans une lettre ouverte, Lawson Nicolas a qualifié le nouveau dialogue de "piège vulgaire et malicieux" et a appelé les représentations de l'Union européenne et du PNUD à ne pas participer à ces assises qu'il a désignées de "manigance".

Les discussions ont été entamée en "ayant à l'esprit le fait qu'il y a les échéances constitutionnelles qui sont faites pour être respectées", avait relevé le ministre Gilbert Bawara.

Le Premier ministre togolais a estimé que la reprise du dialogue est la "preuve que le Gouvernement reste attaché à la concertation et au consensus" pour l'organisation des législatives.

Selon le gouvernement, ces législatives doivent se tenir en capitalisant sur les acquis des précédents scrutins surtout les législatives de 2007 et la présidentielle de 2010 dont les déroulements ont été salués par les partenaires techniques et financiers du pays.

Le dialogue, qui reprend, table essentiellement sur le cadre électoral, le découpage électoral, les réformes institutionnelles et constitutionnelles présentés comme des sujets de grand débat sur lesquels la classe politique peine à harmoniser les points de vue.