Togo : Intégration des acteurs du commerce informel au cadre formel au centre d’un atelier régional à Lomé

Afriquinfos Editeur
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Initiée par la Direction Générale des Douanes togolaises avec l'appui du Fonds de coopération japonaise et placée sous le thème : « Les pratiques du commerce informel et leur traitement par les administrations douanières", cette rencontre donnera lieu à des échanges d'expériences entre les cadres des Douanes togolaises, de la sous-région et les experts de l'Organisation Mondiale des Douanes (OMD). L'objectif de l'atelier, a indiqué le directeur général des Douanes togolaises, Adedzé Kodzo Sévon-Tépé, est de « sensibiliser les opérateurs du commerce informel pour les amener à comprendre que la pratique de l'économie souterraine constitue un réel danger pour le développement de nos pays et qu'il est temps de migrer de l'informel vers le secteur formel". Pour lui, la vision stratégique de la douane du 21ème siècle est de faciliter le commerce en contrôlant moins au cordon douanier au profit des contrôles après dédouanement. Or, relève-t-il, les acteurs du commerce informel n'ayant pas de domicile fiscal, sont difficilement repérables aux fins des contrôles a posteriori et de s'assurer que tous les droits et taxes ont été correctement perçus. Un état de chose qui oblige les administrations douanières à maintenir pour un temps assez long les marchandises avant de donner la main levée. Aussi, le directeur général des Douanes togolaises a-t-il émis le vœu que de l'assise de Lomé, ressortent des recommandations à mettre en œuvre pour minimiser les pratiques du commerce informel.

Les mêmes préoccupations sont partagées par M. Miyakawa Hiroyuki, chef du Département du marché régional, du commerce, de la concurrence et de la coopération du Japon qui estime que le commerce informel pose des défis énormes aux administrations douanières et ont notamment pour conséquences des diminutions considérables des recettes douanières. Il a souhaité l'intensification de la coopération internationale douanière pour remédier à une telle situation. Pour sa part, l'experte de l'OMD, Patricia Revesz a fait noter qu'il est difficile d'appliquer les normes internationales au commerce informel et qu'il urge d'intégrer les acteurs informels au processus normal de la pratique commerciale. Au Togo, d'après la Direction générale des statistiques et de la comptabilité nationale, près de 80% de la population active opère dans l'informel et sa part de contribution au PIB varie entre 30 et 50 pour cent.

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