Togo : La grève se poursuit dans l’enseignement confessionnel

Afriquinfos Editeur
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Le débrayage dans les écoles confessionnelles se justifie par des réclamations liées à l'amélioration de leurs situations salariale et de travail

Le mot d'ordre de cessation de travail lancé par le Collectif des Syndicats de l'enseignement confessionnel est donc largement et strictement suivi.

Comme lundi, on a constaté mardi matin une désertion totale des écoles catholiques et protestantes à Lomé, leurs portes étant fermées; et selon des témoignages téléphoniques émanant hors de la capitale, la situation est similaire dans les établissements confessionnels de l'intérieur du pays.

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Les acteurs de l'enseignement confessionnel demandent au gouvernement de prendre des mesures leur accordant des avantages équitables par rapport à ceux dont bénéficient leurs collègues de l'enseignement public, notamment sur le plan salarial et de primes.

 

Le collectif menace de prolonger le débrayage sur deux semaines si le gouvernement ne donne pas dans les meilleurs délais un signal rassurant et de bonne foi par rapport à leurs doléances.

La fermeture des établissements scolaires confessionnels peut porter un coup dur au bon déroulement de l'année scolaire dans les niveaux primaire et secondaire, car les établissements confessionnels forment une proportion très importante de l'effectif scolaire au Togo.

Le mouvement de grève de ces établissements, s'il se prolongeait, risquerait de contraindre le gouvernement à modifier le calendrier des examens et le terme de l'année scolaire. Cela pourrait également répercuter négativement sur les résultats de fin d'année.

Les écoles confessionnelles sont les premiers établissements d'enseignement à s'implanter au Togo bien avant son indépendance. Elles ont été créées par les missionnaires catholiques et protestants venus apporter le christianisme au Togo. Elles ont formé les tout premiers cadres du pays et n'ont perdu leur monopole académique qu'après l'indépendance du pays en 1960, mais elles restent influentes et incontournables.

Conscient de cette influence, l'Etat leur accorde annuellement des subventions qu'elles jugent dérisoires.