La CEDEAO, à travers la voix du président de sa Commission, le Burkinabé Kadré Ouedraogo, a salué les dernières avancées politiques enregistrées en terre togolaise, par le biais de la signature jeudi dernier à la Primature (à Lomé) d’un « Accord » intervenu entre cinq formations politiques (dont l’Unir, au pouvoir) et deux organisations féminines de la société civile. « Nous saluons les vertus du dialogue au Togo », a confié M. Ouedraogo, au sortir d’une audience à lui accordée par le Premier ministre togolais à la Primature.
« Même toute une année ne nous permettrait pas de résoudre tous les maux politiques du Togo », avait répondu Gilbert B. Bawara, Porte-parole du gouvernement togolais, en rejetant les critiques faisant état du fait que l’accord intervenu la semaine écoulée « n’a pas embrassé les grands et urgents maux du Togo ». « Cet accord, c’est du pipo, il n’a rien de sérieux (…) Comment peut-on prétendre trouver un consensus autour des maux globaux d’un pays en l’espace seulement de 4h de discussions ? », ont dénoncé tout au long de la semaine dernière les principaux opposants au régime de Lomé qui ont boudé le dialogue ayant débouché sur l’accord vanté par la CEDEAO.
Le satisfecit de la CEDEAO sur le consensus politique de la semaine écoulée est le deuxième du genre provenant d’une organisation africaine, après celui de l’Ua (Union africaine) rendu public en fin de semaine. La CEDEAO est décriée par une grande partie de la population togolaise depuis avril 2005, année au cours de laquelle elle avait déployé une mission d’observateurs qui n’avaient trouvé rien à redire sur le processus électoral dans ce pays qui avait « coûté la vie à au moins 500 personnes, selon un rapport onusien».
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