Togo: L’ATC déclare comestible la cargaison de riz au coeur d’une polémique de toxicité

Afriquinfos Editeur
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La cargaison de riz, débarquée au Port autonome de Lomé début août pour être écoulée sur le marché togolais, n'a pu être sortie à ce jour des magasins.

L'hebdomadaire « Indépendant-Express » a alerté la population sur la contamination de la cargaison par du fumitoxin qui aurait été versé sur le riz embarqué en vrac à destination du Togo.

  L'opérateur entame une poursuite judiciaire contre l'hebdomadaire pendant que l'affaire est relayée à grand bruit dans le pays.

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 L'Association togolaise des consommateurs (ATC) et la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) se saisissent de l'affaire et exigent une contre-expertise pour situer la population.

Les réactions des autorités togolaises n'ont pas pu rassurer la presse et la population. Sous la pression de l'ATC, l'Institut togolais de recherche agronomique (ITRA) et l'Ecole supérieure des techniques biologiques et alimentaires (ESTBA) de l'Université de Lomé, ont été alors commis pour une contre-expertise.

 Des échantillons ont été prélevés et les analyses ont été faites par les deux laboratoires qui indiquent que le fumitoxin se désagrège et laisse une cendre composée principalement d'aluminium élément. Ils notent que les échantillons prélevés ne « présentent pas de traces d'aluminium supérieur à la norme ».

 En conclusion, les deux laboratoires ont déclaré que « le riz analysé ne présente pas de danger pour la consommation » dans un rapport lu par le responsable de la CNDH.

  L'ATC en réitérant mercredi les résultats des analyses vient prendre à contre-pied l'hebdomadaire Indépendant Express qui a réagi dès l'annonce des résultats, relevant ''avoir pas été associé aux processus d'analyse.

 « Sous réserve d'apporter des informations précises et crédibles sur les effets nocifs nuisibles et toxiques du phosphore d'aluminium déversé directement sur les grains de riz par la société Elisée Cotrane sur la santé humaine, le Journal L'Indépendant conteste les résultats de cette analyse visiblement opérée dans une complicité entre groupes d'intérêt », a dit l'hebdomadaire dans un communiqué.

Pour l'ATC, les résultats des deux laboratoires « montrent que le riz ainsi incriminé est comestible et ne contient aucun produit toxique pour la santé de la population ».

 Loin d'être terminée, cette affaire de riz contaminé est apparemment engagée dans une bataille au regard de la position de l'hebdomadaire et de la détermination de l'opérateur économique qui s'obstine à saisir la Justice, s'estimant lésé par une manœuvre de sabotage.