La publication des résultats de cette enquête commanditée par le ministère togolais de la Santé, avec l'appui financier de l'OMS et de l'Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), entre dans la préparation du sommet de haut niveau des Nations Unies sur la prévention et le contrôle des MNT à New-York. A une semaine de cet évènement mondial, ces résultats sont présentés pour recueillir les observations et les suggestions afin de parfaire le document qui sera présenté sur les MNT.
Cette enquête met à la disposition du système de santé du Togo, les premiers indicateurs factuels de base sur les facteurs de risque des principales maladies non transmissibles sur lesquels les divers programmes de lutte contre les MNT pourront s'appuyer, pour développer des politiques et des stratégies de lutte adéquates. Elle a ciblé sur tout le territoire un public dont l'âge est compris entre 15 et 64 ans.
Il ressort de cette enquête que les données hospitalières récentes sur les décès prématurés dûs aux maladies non transmissibles spécialement les maladies cardiovasculaires, le diabète, les cancers, les accidents de la voie publique, la drépanocytose, sont très alarmantes.
Selon la fréquence d'admission pour affections neurologiques aux deux Centres Hospitaliers de Lomé, entre 2000 et 2010, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ont occupé la première place avec 49,4% du total des admissions avec une mortalité très élevée, chiffrée à 26,9% du total des décès.
Parmi les survivants des AVC, plus de 6 personnes sur 10 décèdent au cours de la première année suivant la survenue de la crise.
Selon des experts en santé, la plupart de ces décès peuvent être évités car les principaux facteurs de risque et les moyens de prévention des maladies non transmissibles, sont bien connus aujourd'hui.
Ces facteurs de risque sont l'usage du tabac, l'alimentation malsaine, la sédentarité et l'abus de l'alcool ; lorsqu'on les élimine, au moins 80% de toutes les maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète de type 2 pourrait être évités. De même plus de 40% des cas de cancers seraient prévenus.
L'enquête STEPS sur les MNT est une méthodologie de recherche de terrain qui consiste à soumettre les enquêtés à des questionnaires, à des mesures physiques et biochimiques afin de collecter des données cohérentes et prévenir les maladies ou planifier les priorités de santé publique.
