Poursuite des audiences sur l’attaque de la primature en 1991 et le décès du vice-président Antoine Méatchi

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture

Au sujet de l'attaque de la primature, il ressort des auditions que celle-ci a été menée par les forces armées togolaises, qui se disaient, mécontentes de la gestion du contentieux politique résultant de la dissolution du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) par le Haut Conseil de la République, Parlement de la transition issu de la conférence nationale.

Les familles des victimes qui ont accepté de prendre part à l'audience publique de ce jour, ont partagé avec la Commission les souffrances et difficultés engendrées par la perte des leurs au cours de cette attaque.

Quant au Premier ministre Joseph Koffigoh, il a affirmé avoir pris la décision, après mûre réflexion, de saisir l'opportunité historique que constituent les audiences de la CVJR pour éclairer le peuple togolais sur les circonstances exactes de cet événement, les conditions de sa reddition et ses convictions profondes quant au processus de démocratisation en cours dans le pays. Il a enfin terminé son témoignage en disant qu'il avait pardonné à tous ceux qui avaient planifié et exécuté cette attaque.

- Advertisement -

Intervenant sur les circonstances du décès du vice-président, Antoine Méatchi, Mathe Antoine Messan a informé la Commission que ce dernier avait été arrêté au motif qu'il nourrissait des ambitions pour la présidence, emprisonné à Mango, au nord du pays, soumis à la diète puis achevé par un groupe de prisonniers désigné à cette fin.

La Commission a une fois encore rappelé que c'est à l'aune des différentes informations fournies par les différentes intervenants au cours des audiences ainsi que les conclusions de ses investigations, qu'elle formulera ses recommandations.

Les audiences du jour ont continué dans l'après-midi en privé et à huis clos.