Togo: La partie civile demande la réclusion criminelle à perpétuité contre Kpatcha Gnassingbé

Afriquinfos Editeur
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Ce sont principalement sept prévenus dont Kpatcha Gnassingbé, député et demi-frère du chef de l'Etat togolais, jusque-là présenté comme le cerveau de ce coup d'Etat déjoué, le général trois étoiles Assani Tidjani, et cinq autres prévenus indiqués véritablement impliqués dans la préparation du coup.

Sur cette liste figure une personne inconnue jusque-là dans le procès. Il s'agit du libanais Bassam El Najjar en cavale que la partie civile indique comme le financier de Kpatcha Gnassingbé dans cette affaire de coup d'Etat.

En 2006, cet homme d'affaires a eu des démêlés avec le fisc du Togo qui réclamait à sa société, la Société immobilière du Golfe (SIG), près de 9 milliards de francs CFA.

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La moindre peine demandée est celle de douze mois de prison assorti de deux mois de sursis contre le prévenu Esso Kassiki, un civil, pour détention illégale d'arme.

Cependant la relaxe a été demandée pour les 24 autres prévenus qui ont déjà subi une détention de plus de deux ans dans les locaux de l'Agence nationale de renseignements (ANR).

La défense, qui a pu obtenir le renvoi du procès, prépare sa plaidoirie pour le 12 septembre. Déjà les milieux judiciaires font état d'un procès à rebondissements qui pourra durer deux mois, en raison de la complexité de l'affaire et de la multitude de témoins devant comparaître.

Cités par des prévenus lors de leur audition, le chef d'Etat major général des Forces armées togolaises (FAT), le général Atcha Titikpina, ministre de la Sécurité à l'époque des faits, le colonel Rock Gnassingbé, un autre demi-frère du chef de l'Etat, et le commandant de la Force d'intervention rapide (FIR), le colonel Félix Kadanga, ont comparu vendredi au terme de l'épuisement de l'audition des 32 co-accusés de l'affaire.