Tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat : le principal prévenu nie en bloc les faits

Afriquinfos Editeur
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Auditionné dans l'après-midi de mercredi, troisième jour de l'ouverture de son procès avec 32 co-accusés, Kpatcha Gnassingbé a indiqué qu'il avait été piégé et que le coup d'Etat déjoué était une machination.

Niant être le cerveau du coup d'Etat, Kpatcha Gnassingbé, interpellé le 14 avril 2009 devant l'ambassade des Etats-Unis qui lui a refusé l'asile, a fait état de ses efforts pour maintenir un rapport cordial avec son frère Faure Gnassingbé, président de la République.

L'audition de ce demi-frère du chef de l'Etat, député et ancien ministre de la Défense et des Anciens combattant, présenté comme le principal prévenu dans l'affaire, a duré trois heures

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Bien de révélations surprenantes sont faites lors de ce procès avec des déballages portant sur d'autres préparations de coup d'Etat jamais mises au grand jour et des affaires de drogue qui éclaboussent plusieurs hauts gradés de l'armée togolaise.

Certains des prévenus auditionnés dans la matinée de mercredi avancent être victimes de règlement de compte, expliquant que leur implication rapportée dans l'affaire d'atteinte à la sûreté de l'Etat est fantaisiste.

Déjà, la défense composée d'une douzaine d'avocats demande à ce que le responsable de l'Agence nationale renseignement (ANR) soit interpellé pour explication sur des cas de traitements dégradants des prévenus lors de leurs deux années de détention.

Au moment de son arrestation, Kpatcha Gnassingbé était député et siégeait à l'Assemblée nationale. Il a été interpellé dans cette affaire avec une trentaine de personnes, dont le général à la retraite Assani Tidjani, ancien chef d'Etat-major et ancien ministre de la Défense qui a servi feu Gnassingbé Eyadèma, président du Togo de 1967 à 2005 et père de Kpatcha et Faure, l'actuel chef de l'Etat.