Selon le cabinet Frost & Sullivan, la libéralisation du marché, les fusions, les acquisitions, et le partage d’infrastructures affecteront le marché des télécommunications de l’Afrique d’ici 2018.
«Le marché des communications sera plus libéral, en particulier dans les pays où les gouvernements comprennent le lien entre le développement des TIC et la croissance économique. Cela va conduire à des accords de partage d’infrastructures, qui sont des mesures visant à faire baisser les coûts des investissements et d’accroître la couverture des zones rurales. Avec cela, il y aura de nouveaux entrants sur le marché émergent de l’Afrique, ils pourront, soit exploiter les marchés inexplorés, soit acquérir une entreprise déjà implantée. », a diagnostiqué Naila Govan-Vassen, analyste du secteur des TIC.
Par ailleurs, le cabinet prévoit également que l’arrivée des câbles sous-marins internationaux entraînera l’augmentation des investissements dans les infrastructures, précisant que les pays enclavés comme l’Ouganda, le Rwanda et le Botswana vont diminuer leur dépendance aux satellites grâce à ces câbles.
Soulignant l’impact croissant des banques mobiles et des paiements en Afrique, les analystes du cabinet précisent que d’autres secteurs tels que l’éducation, la santé, l’agriculture et la gouvernance subiront un grand impact.
«Les opérateurs de téléphonie mobile devraient étendre leurs services au-delà des activités de base en intégrant des services stratégiques tels que l’e-commerce. Le continent africain présente également d’énormes opportunités pour l’e-commerce. Avec ce marché encore inexploré, il devrait atteindre 50 milliards de dollars en 2018, comparé aux 8 milliards de dollars en 2013», concluent les analystes.
P. Amah