Genève (© 2020 Afriquinfos) – Après la démission du Brésilien Roberto Azevedo, la course à la Direction Générale de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) est plus que jamais lancée, alors que le processus de désignation à démarrer et que les candidats ont jusqu’au 8 juillet prochain pour présenter leur programme et convaincre. L’Afrique et l’Europe sont au coude-à-coude pour positionner leur prétendant. Mais qui sont ces candidats africains qui ces dernières semaines ont manifesté la volonté d’accéder à un poste jusque-là jamais occupé par l’Afrique.
Après la démission surprise de Roberto Azevedo le 14 mai dernier en pleine crise de la Covid-19 pour des « raisons familiales », l’heure de l’Afrique a-t-elle sonnée à la tête de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ? Pas si sûr quand on sait que l’Europe, veut à tout prix reprendre la direction de l’organisation pour mener la réforme qui devrait la remettre sur pied alors qu’elle traverse une grave crise. C’est de l’artillerie lourde qu’on annonce du côté européen avec l’Irlandais Phil Hogan, commissaire européen et ancien ministre de l’Environnement, du Britannique Peter Mandelson, ancien commissaire européen au Commerce, de l’Espagnole Arancha González, ministre des Affaires étrangères, ou encore de la Néerlandaise Sigrid Kaag, ministre du Commerce.
Qui pour tenir la distance du côté africain ? Si l’idée d’une candidature unique fait son bonhomme de chemin, les discussions n’ont pas encore abouti entre les nations africaines. Aussi, les candidats qui se sont déjà annoncés sont : l’Égyptien Hamid Mamdouh qui a été le premier à se positionner. Pour cet ancien haut fonctionnaire de l’organisation qui a également la nationalité suisse, le poste de Directeur Général doit revenir à l’Afrique qui n’a jamais accédé ; vient ensuite la candidature nigériane portée par l’ancienne ministre des Finances Ngozi Okondja-Iwela ; le Béninois Eloi Laourou, ambassadeur auprès de l’ONU affiche également ses ambitions ou encore la Kényane Amina Mohamed, ancienne diplomate auprès de l’OMC, elle aussi sur les rangs.
Cette élection à la Direction Générale de l’OMC devrait à nouveau mettre à l’épreuve les Etats africains à parler d’une même voix pour désigner un représentant unique. Si les discussions ont été entamées, rien ne garantit que les violons s’accordent.
Boniface T.
