« Nous avons fait notre travail. Nous avons transmis le dossier au ministère des Sports qui est en train de plancher aussi sur le dossier “recrutement d’un nouveau sélectionneur pour les Eperviers” ». C’est la dernière réaction officielle d’un responsable de la Ftf sur cet urgent dossier. Elle est d’Hervé Piza, 1er vice-président de la Ftf.
Ratomir Dujkovic (Serbe), Patrice Neveu (Français), Didier Six (Français), Oscar Arce Fullone (Argentin) et Stephen Keshi sont les cinq concurrents parmi lesquels devra être choisi le nom du prochain coach des Eperviers.
Au-delà des potentialités des uns et des autres
« Si le choix du nouveau coach de l’équipe nationale ne tenait qu’au seul président de la Ftf, il aurait déjà jeté son dévolu sur le Nigérian Stephen Keshi », confie une source proche de cette Fédération. Pour nommer collégialement et par consensus le nouveau coach des Eperviers, la Fédération et son ministère de tutelle ont fusionné leurs énergies dans un Comité ad hoc, baptisé « Comité technique ». Cette structure était composée d’Eloi Salokoffi et d’Adjanouvi Sossou du ministère des Sports d’une part, et d’autre part de Gabriel Améyi, Hervé Piza et Tino Adjété (principaux responsables de la Ftf). Camélio Akoussah a complété cette liste comme personne ressource, en tant qu’ancien Dtn (Directeur technique national du Togo).
« En dépit de la configuration de ce Comité, le point de vue du président de la Ftf demeure prépondérant dans le choix final du nom du prochain coach des Eperviers », explique notre source précitée. Ces dernières semaines, Christophe Paduhèmkou Tchao, ministre des Sports, a annoncé comme « imminente la publication du nom du nouveau coach des Eperviers. Mais, il a insisté à ce que cette nouvelle recrue fournisse à son employeur, l’Etat togolais, un certificat médical, ses prétentions salariales et surtout expose clairement ses ambitions pour le Togo ».
Les atouts qui plaident en faveur de Keshi
Ancien sélectionneur du Togo, le nom de l’ex Super Eagle est resté dans la mémoire collective des sportifs togolais après la qualification inattendue que les Eperviers ont décrochée en 2005 sous sa férule, pour le Mondial 2006. Même si son second retour à la tête de la sélection togolaise en 2007 s’est conclu par une retentissante non-qualification de la bande à Adebayor pour la Can 2008.
Pour encadrer le match décisif Malawi-Togo durant les éliminatoires de la Can 2012, le bureau de la Ftf dirigé par Gabriel Améyi n’a pas ainsi hésité à solliciter une pige du technicien nigérian. « Stephen Keshi force la sympathie et le respect de M. Améyi non seulement à cause de son parcours avec les footballeurs togolais en 2005, mais aussi des conditions dans lesquelles il a eu à gérer la sélection togolaise en 2007, en pleine crise à la Fft », souligne notre source. Et de citer « la sanction à vie infligée par la Caf à Tata Avlessi (patron de la Ftf en 2007), les profonds déchirements au sein du bureau de cette Fédération, le crash de Lungi (en Sierra Leone) qui a emporté le ministre togolais des Sports de l’époque, les bisbilles entre les cadres des Eperviers (Adébayor, Kader, Olufadé) et la Ftf, etc. ».
Même s’il est très écouté au sein du bureau de la Ftf, le penchant de M. Améyi pour Stephen Keshi devrait aussi faire avec les deals officieux entre les postulants à la fonction de coach et tous les principaux acteurs intervenant dans le choix d’un sélectionneur. Allusion aux “retro-commissions”entre le sélectionneur et tous les amis ayant contribué discrètement à sa nomination…
Afriquinfos
