Exprimant leurs plus vives préoccupations devant la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut dans la capitale et à l’intérieur du pays, les Chefs d’Etat et de délégation ont rappelé que le rétablissement de la paix et de la sécurité, la relance de l’administration sur l’ensemble du territoire et des activités économiques et sociales, la préparation des élections, constituent les domaines prioritaires de l’action gouvernementale durant la période de transition.
Ils interpellent également les autorités de la transition sur les cas de violation des Droits de l’Homme, le recrutement des enfants dans les groupes armés, les pillages et les exhortent à tout mettre en oeuvre pour restaurer la sécurité dans le pays, ajoute le communiqué.
Sur invitation du président en exercice de la CEEAC, le président tchadien Idriss Deby Itno, le sommet extraordinaire s’est tenu à N’Djamena pour examiner la situation qui prévaut en République Centrafricaine. Ont pris part à ce sommet, les présidents congolais Denis Sassou Nguesso, le gabonais Ali Bongo Ondimba, le sud-africain Jacob Zuma.
Le Cameroun est représenté par son vice Premier ministre Amadou Ali. La Guinée équatorial, l’Angola, le Bénin et la République démocratique de Congo ont envoyé des délégations ministérielles.
« Les chefs d’Etat et de délégation ont réaffirmé que les Accords de Libreville du 11 Janvier 2013 sont et demeurent le noyau central des arrangements politiques durant la période de transition, de même qu’ils ont pris acte de la mise en place d’un Conseil National de Transition et noté la désignation d’un Chef d’Etat de la Transition par cet organe, » a déclaré le communiqué.
Le Premier ministre de la République centrafricaine, Me Nicolas Tiangaye, nommé après la signature des accords de Libreville, et le président du Conseil national de transition (CNT), formée le 13 avril, sont présents au sommet.
Michel Djotodia, chef de la Séléka et président centrafricain par intérim désigné par le CNT il y a quelques jours, est absent.
Tout en condamnant la prise du pouvoir par la force, le sommet de la CEEAC a invité la Communauté internationale à un devoir de solidarité et d’assistance en faveur de la RCA, au regard de la situation politique et sociale chaotique dans laquelle se trouve ce pays.
Les chefs d’Etat et de gouvernement ont adopté une feuille de route relative à la composition et au fonctionnement du CNT, selon laquelle le nombre des sièges au sein du CNT (actuellement fixée à 105 membres) doit être porté à un total de 135 et les nouveaux 30 sièges doivent être « attribués aux régions du pays, aux formations politiques y compris l’ancienne majorité présidentielle, qui sont présentement sous-représentées, aux groupes politico-militaires qui n’ont pas encore renoncé à la lutte armée, ainsi qu’à la société civile et aux femmes ».
La feuille de route recommande également que les commissions parlementaires devant élaborer les projets de constitution et les autres textes structurants de la transition et de la sortie de crise doivent être composées dans un strict équilibre des sensibilités politiques et sociales afin qu’aucun groupe en particulier ne puisse avoir une influence déterminante dans la prise de décision.