Le secteur manufacturier possède les clefs de l’avenir économique du Ghana

Afriquinfos Editeur
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Pour les produits tels que le cacao, l'or et le pétrole brut, ils affirment que, avec de la valeur ajutée et la production, le lien critique sera créé entre ces secteurs de l'économie et les autres.

Dans des interviews séparées, les experts ont également demandé à l'Etat de soutenir le secteur manufacturier en intervenant face à la chute des prix des marchandises pour les produits comme l'or, le cacao, le bois et le pétrole, entre autres.

Thelma Aku Maclean, analyste à Strategic African Securities (SAS), groupe de conseil en investissements, a souligné que la transformation du cacao dans le pays n'était pas à la hauteur espérée.

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Elle a affirmé que le Ghana pourrait tirer profit de la qualité de son caco, par exemple, pour produire du chocolat de première qualité et d'autres produits dérivés du cacao. "Parce que le cacao du Ghana est le meilleur du monde, tout le monde aimerait manger du chocolat produit au Ghana s'ils sont commercialisés dans la variété", a déclaré l'analyste.

Mme Maclean a appelé les producteurs locaux à imiter Unilever qui varie régulièrement ses produits sur le marché, déclarant : « Une chose importante à propos d'Unilever est qu'ils ont le même produit mais ils changent son image pour apporter de la nouveauté ».

Elle a néanmoins nuancé en déclarant que cette idée ne serait pas un succès sur le marché mondial très compétitif si les marques développées au Ghana n'étaient pas assez fortes.

 Elle a incité les investisseurs étrangers pour le Ghana et autres régions d'Afrique à cibler le secteur de la production.

Ghana dépend lourdement de trois produits (le cacao, l'or et le brut) pour ses recettes en devises étrangères. Elle a déclaré prévoir une légère reprise du cours de l'or depuis que la Réserve fédérale des Etats-Unis a décidé de mettre un terme à sa baisse, faisant allusion à l'hypothèse selon laquelle la reprise progressive de l'assouplissement quantitatif aux Etats-Unis n'est qu'une question de temps, ce qui constitue bien entendu un facteur négatif pour le prix de l'or.

"La question est donc de savoir comment le Ghana peut relever ces défis. Si l'on observe l'ampleur du déficit courant du Ghana, le Ghana n'est pas en très bonne position pour faire face aux chocs supplémentaires résultant de la baisse des prix à l'exportation des produits de base", a souligné M. Khan. Lors de ses visites au Ghana en 2012 et 2013, l'équipe d'évaluation des pays du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Christina Daseking, a recommandé aux gouvernements de mettre en place des mécanismes permettant de tirer davantage de revenus du secteur minier compte tenu de l'augmentation continue du prix de l'or sur le marché mondial.

Les entreprises minières du pays ouest-africain ont toutefois réduit leur production en 2013 en tenant compte des prix relativement bas du métal sur le marché mondial et des coûts élevés de production.

"Le diamant le pétrole, l'or et le reste peuvent être utilisés comme un catalyseur pour accroître les investissements dans les activités à forte    M. Akologo a affirmé que, sans le secteur manufacturier, le Ghana ne pouvait pas atteindre la prochaine étape de son développement économique.

"Le développement fondé sur l'exploitation des ressources naturelles n'est pas autorisé partout. Des pays ont toujours essayé de l'utiliser pour passer au niveau supérieur. Nous devons commencer à chercher des moyens pour le faire maintenant. Au cours des trois à quatre prochaines années, si nous ne trouvons cette formule, on oublie, si nous trouvons un milliard de barils de pétrole de plus, cela vous mènera nulle part", a-t-il ajouté. "Il vaut mieux d'être inefficace dans la fabrication que d'être efficace dans l'extraction des ressources naturelles, parce que, les ressources naturelles sont toujours soumises à des rendements décroissants", a laissé entendre M. Akologo.

"Le type d'investissement que nous allons faire dans les trois à quatre prochaines années permettra de déterminer si le Ghana va aller de l'avant ou non. La première chose est que nous avons besoin de re-conceptualiser la façon dont nous abordons la politique économique", a ajouté l'analyste. En s'appuyant sur les exemples de l'Australie, du Canada et des États-Unis, qui avaient l'habitude de s'appuyer sur les ressources naturelles, mais ont abandonné la dépendance sur les ressources naturelles à une plus grande activité qui leur donnerait plus et créerait des emplois, le Directeur exécutif a souligné que c'est seulement avec un bon investissement dans le secteur manufacturier que le scenario effrayant de jeunes chômeurs en plein essor dans les rues pourrait être arrêté. Sur les estimations provisoires du produit intérieur brut (PIB) pour 2013, le Service des statistiques du Ghana (GSS) a annoncé que le secteur manufacturier, a été projeté de croître de 2,5% après avoir enregistré un taux de -23.1% en glissement annuel au deuxième trimestre de cette année.