Revue de la presse ivoirienne du 12 avril

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FRATERNITE MATIN

Faire en sorte que la grande majorité des personnes vivant en Côte d'Ivoire deviennent utilisateurs des banques et des moyens de paiements scripturaux, voilà une préoccupation essentielle de la direction nationale de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO). C'est un taux de bancarisation de 20% que les dirigeants de l'institution visaient pour 2012, au lieu des 14,67% enregistrés à fin 2010. Le directeur national de la Banque, Jean-Baptiste Ayayé Aman, a exprimé la préoccupation mercredi à l'ouverture de "la cérémonie de plaidoyer sur la bancarisation de l'utilisation des moyens de paiement scripturaux dans l'UEMOA". Cadres de banque, opérateurs économiques et institutionnels ont effectué le déplacement pour écouter les dirigeants locaux de la Banque et leurs consultants. Il s'est agi de les sensibiliser aux nouveaux produits bancaires. D'où la demande du directeur national aux banquiers et autres opérateurs du domaine de la finance de redoubler d'efforts pour que non seulement les populations utilisent de plus en plus les banques, mais aussi qu'elles aient confiance aux chèques, cartes bancaires et effets de commerce.

SOIR INFO

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C'est dans une véritable diatribe survoltée contre l'organisation du procès des barons de la filière café-cacao que l'ancien patron du Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café et de cacao (FDPCC) et ex-président de l'Association nationale des producteurs de café et de cacao de Côte d'Ivoire jusqu'en juin 2008, Henri Kassi Amouzou s'est lancé mercredi en marge de l'audience. Il a confié qu'il regrette que le parquet et le tribunal ne planchent pas sur le fond de l'affaire. Ce, avec les ministres de l'Économie et des Finances et de l'Agriculture qui ont géré la filière café-cacao entre 2001 et 2008. "Les faits sont graves. Les experts douaniers qui sont venus témoigner ici ont évoqué plus de 1500 milliards de franc CFA de détournement. Cela doit interpeller tout le monde. Moi, je peux affirmer qu'il y a plus que cela. Il faut que tous ceux qui sont impliqués y compris les ministres soient inculpés et soient appelés à la barre", a déclaré Henri Kassi Amouzou manifestement très remonté. Il faut noter que les ex-dirigeants de la filière café-cacao sont accusés de détournements de deniers publics, abus de biens sociaux, abus de confiance, faux et usage de faux dans des documents administratifs, faux et usage de faux en écritures publiques, de commerce et en écritures privées de banque, escroquerie, etc. Il est prévu qu'une centaine de témoins soit entendue dans cette affaire café-cacao.

L'INTELLIGENT D'ABIDJAN

Un conseil des ministres s'est réuni mercredi. Le Conseil a, selon le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, évoqué un projet de décret portant suspension des organes dirigeants et la mise en place d'un comité de gestion de la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d'Ivoire (Mugefci). La prise d'une telle mesure est motivée, selon lui, par le fait que le fonctionnement de cette mutuelle est régulièrement troublé par des mésententes entre les fonctionnaires eux-mêmes. "Le gouvernement a pris la décision de défendre tous les organes dirigeants de la Mugefci, de diligenter un audit des comptes et puis dans l'intervalle, confier la gestion de la Mugefci à un comité de gestion qui gèrera les affaires courantes jusqu'à ce que de nouveaux organes soient mis en place et que nous retrouvions un fonctionnement normal à la Mugefci", a indiqué Bruno Koné. Par ailleurs un projet de décret portant création d'une Commission nationale de la Francophonie (CNF) a été signé au cours de ce Conseil. La CNF remplace l'Association ivoirienne de la coopération francophone (AICF).