Revue de presse africaine du week-end des 12 & 13 août

Afriquinfos Editeur
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Niamey (© 2023 Afriquinfos)- La revue de presse africaine du week-end du 12-13 août 2023 est consacrée essentiellement à la situation au Niger.

‘’Au Niger, la junte veut poursuivre le président déchu Bazoum pour «haute trahison»’’, d’après Le Temps.

‘’Les auteurs du coup d’Etat au Niger ont annoncé dimanche leur intention de «poursuivre» le président renversé Mohamed Bazoum pour «haute trahison» et «atteinte à la sûreté» du pays, quand plane une menace d’intervention militaire des Etats ouest-africains pour rétablir l’ordre constitutionnel’’, peut-on lire.

‘’«Le gouvernement nigérien a réuni à ce jour» les «preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger», a déclaré le colonel major Amadou Abdramane, un des membres du régime, dans un communiqué lu à la télévision nationale’’, relate la même source.

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‘’Niger: le Parlement de la Cédéao veut mettre sur pied une délégation pour poursuivre les négociations’’, informe Rfi.

‘’Une session extraordinaire – virtuelle – du Parlement de la Cédéao, a eu lieu, samedi 12 août. Elle a mis en évidence l’opposition de nombreux représentants de cet organe consultatif à une possible intervention militaire au Niger. Le Parlement de la Cédéao, composé de politiciens issus des différents États membres de la Cédéao, souhaite organiser une nouvelle mission de médiation à Niamey’’, commente le média.

Et de poursuivre : ‘’Vingt-trois membres du Parlement de la Cédéao qui compte 115 sièges, ont pris part aux discussions virtuelles lors de cette session extraordinaire. Le Nigérien Amadou Ali Djibo a notamment souligné que les sanctions imposées actuellement à son pays ont déjà conduit à la fermeture de nombreuses écoles et qu’une guerre aurait des conséquences délétères sur la vie des plus vulnérables.

‘’De son côté, Mohammed Ali Ndume, un sénateur du Nord-est du Nigeria, a estimé que son pays ne pourrait pas partir en guerre sans l’approbation non seulement de l’Assemblée nationale, mais aussi du Conseil de sécurité de l’ONU’’, souligne la même source.

‘’A l’issue de cette rencontre virtuelle, les représentants du Parlement de la Cédéao n’ont pas signé de résolution mais ils sont tombés d’accord sur l’idée de mettre sur pied une délégation pour tenter de poursuivre les négociations entre la Cédéao et les membres de la junte au pouvoir à Niamey’’, conclu en outre Rfi qui précise par ailleurs que, ‘’les modalités d’une telle médiation doivent être discutées, au plus vite, avec le chef de la Cédéao, le président du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu. Cette nouvelle initiative a pour avantage de réunir des représentants originaires des différents pays impliqués’’.

‘’Niger : le président Bazoum, séquestré, « a eu la visite de son médecin« ’’, écrit VoA. ‘Le président nigérien Mohamed Bazoum, séquestré dans sa résidence présidentielle à Niamey depuis un coup d’Etat qui l’a renversé le 26 juillet, a « eu la visite de son médecin » samedi, a indiqué un de ses proches à l’AFP, quand les inquiétudes concernant son sort se multiplient.

‘’ »Le président de la République« , Mohamed Bazoum, « a eu la visite de son médecin aujourd’hui« , qui lui « a également apporté à manger », ainsi qu’à son fils et à sa femme retenus avec lui, a affirmé ce proche. « Il va bien au vu de la situation« , a-t-il ajouté’’, selon les informations relatées par le site.

‘’Plusieurs représentants d’organisations et de pays alliés du Niger avant le coup d’Etat ont exprimé leur inquiétude quant aux conditions de séquestration et à l’état de santé du président déchu. Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé vendredi « ses vives préoccupations » sur « la détérioration des conditions de détention » de M. Bazoum’, rappelle la même source.

‘’Coup d’Etat au Niger : Des chefs religieux nigérians à Niamey pour tenter une médiation’’, renseigne 20 Min.

‘’Mission de la dernière chance pour la paix. Une délégation de chefs religieux nigérians est arrivée samedi à Niamey, afin de rencontrer des responsables de la junte militaire au Niger. Les chefs religieux ont été reçus à l’aéroport Diori Hamani par le Premier ministre civil fraîchement nommé, Ali Mahaman Lamine Zeine, selon l’Agence de Presse nigérienne (ANP). Cette délégation de chefs religieux est dirigée par le Sheikh Bala Lau, le chef d’Izala, un mouvement islamique d’inspiration salafiste, au Nigeria.’’, décrypte le Média.

‘’Niger : dans l’enfer des coupures de courant’’, titre encore d’un autre côté Africanews.fr.

D’après la source, ‘le Nigeria qui fournit 70% de l’électricité utilisée au Niger, a coupé l’alimentation du pays en application des sanctions décidées par la CEDEAO.

Les Nigériens font donc face à l’enfer des coupures de courant prolongées. Une période de vache maigre pour le secteur informel notamment’’.

‘’ »Nous avions l’habitude de travailler de 8 heures à minuit, mais maintenant c’est impossible. Nous avons en moyenne une heure et 30 minutes d’électricité par jour et il est très difficile d’être productif dans de telles conditions. Depuis que le Nigeria a coupé l’électricité, nos ventes ont baissé. Nous essayons de travailler avec un générateur, mais nous ne pouvons pas l’utiliser pendant de longues heures parce qu’il est cher et que nous devons acheter régulièrement du carburant. », raconte sous anonymat, un tailleur nigérien’’, relate le média, et de conclure qu’‘’en sus de leur impact sur la vie quotidienne, les délestages de courant ne sont pas sans conséquence pour l’économie du pays’’, précise le média .

‘’La junte nigérienne demande un soutien à la Guinée lors d’une visite à Conakry’’, écrit Africaradio. Une délégation de la junte au Niger a été reçue à Conakry par les autorités militaires guinéennes auxquelles elle a demandé « un soutien renforcé pour affronter les défis à venir« , alors que le régime militaire à Niamey est sous la menace d’une intervention ouest-africaine, a rapporté la télévision publique guinéenne’’, peut-on lire.

‘’Le chef d’Etat guinéen, le colonel Mamadi Doumbouya, dont le régime est également issu d’un coup d’Etat en septembre 2021, s’est entretenu samedi à Conakry avec cette délégation conduite par le général Moussa Salaou Barmou, a rapporté samedi soir la télévision guinéenne. Le général Barmou a déclaré être venu « remercier les autorités guinéennes pour leur soutien au CNSP (Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, qui a pris le pouvoir au Niger) pendant ces moments difficiles que traverse le Niger« . « Nous étions très inquiets (avec) le peuple nigérien à la suite de certaines dérives sur le plan sécuritaire, dérives (également dues) à des problèmes qui tournent autour d’une corruption endémique.

Il importait donc que, pour la sauvegarde de notre nation, nous puissions prendre nos responsabilités afin de sauvegarder notre partie« , a-t-il ajouté’’, relate la même source. Dans un communiqué fin juillet, Conakry avait « exprimé son désaccord concernant les sanctions préconisées (contre Niamey) par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) y compris une intervention militaire ». Conakry avait également « enjoint la Cedeao à reconsidérer sa position« , rapporte également Africaradio.

‘’Niger: L’opération militaire de la CEDEAO sera ‘’une opération de police contre le preneur d’otages et ses complices’’, écrit le site Anadolu.

Selon une information rapportée par le média, ‘’l’opération militaire évoquée et envisagée par la CEDEAO au Niger, sera ‘’une opération de police contre le preneur d’otages et ses complices’’, d’après le ministre des Affaires étrangères nigérien, Hassoumi Massoudou.

‘’Ce samedi, dans une publication sur le réseau social X (anciennement Twitter), le chef de la diplomatie, indique que cette opération ne serait en aucun cas « une guerre contre le Niger et son peuple », lit-on.

‘’Il estime à cet effet qu’il suffit que le général Tchiani  ‘’et ses complices mettent fin à cette entreprise crapuleuse pour que et les sanctions et l’opération de police s’arrêtent’’, commente le média.

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