Depuis le début du scrutin, ce sont les deux candidats qui sortent des 30 candidats en lice et sont au coude à coude. Pour le moment, Anicet Georges Dologuélé, qui a été Premier-ministre sous Age Félix-Patassé, a obtenu 23,78 % des suffrages devant son rival Faustin Archange Touadéra (19,42 %), dernier Premier-ministre du président déchu François Bozizé, selon les chiffres de l’Autorité nationale des élections.
Désiré Kolingba arrive quant à lui en troisième position avec 12,60 % des suffrages exprimés devant l’un des grands favoris de cette élection, Martin Ziguélé, crédité de seulement de 10,82 % des voix. Suivent derrière eux Jean-Serge Bokassa (6,55%), Charles Armel Doubane (3,33 %) et Karim Meckassoua (3,21 %).
Près de deux millions d'électeurs centrafricains étaient appelés aux urnes le 30 décembre 2015 pour élire leur nouveau président et leurs députés. Ces scrutins sont censés sortir le pays de trois années de violences inter-communautaires qui ont ravagé le pays.
Elections fraudées selon certains candidats
Une polémique avait éclaté lundi et mardi derniers, certains candidats dénonçant des fraudes et réclamant l'arrêt des opérations électorales. Mais la polémique n’a pas fait long feu, et le décompte des voix s'est poursuivi. La Centrafrique, l’un des pays les plus pauvres au monde, est plongée dans le chaos depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par l'ex-rébellion Séléka, elle-même finalement chassée du pouvoir par une intervention internationale menée par la France dans son ancienne colonie début 2014.
Innocente Nice