Ce retour au pays de Bozizé fils a été sollicité expressément par l’ancien Premier Ministre de son père, devenu Président de la République depuis le 30 mars dernier, Faustin Archange Touadéra. Ainsi, de nombreux Centrafricains doutent désormais sur la réelle volonté de rompre avec les caciques de l’ancien régime dictatorial du Général François Bozizé. Quelles sont les raisons du retour «subit» de cet ancien ministre de la Défense sous le Président déchu Bozizé, à la veille de la formation du nouveau Gouvernement d’union nationale? Question que se pose actuellement la population centrafricaine.
D’aucuns affirment que l’ancien ministre a regagné son pays, étant donné que son père et lui sont visés par une sanction onusienne et sont dans le collimateur de la justice internationale. Une donne qui compliquerait sans doute davantage le travail de la réconciliation nationale entamée depuis des mois par la Communauté internationale et qui doit passer impérativement par une justice rendue aux victimes des violences sous Bozizé et Djotodja.
Spectres de violences à l’horizon?
Pour l’heure, on remarque que toutes les nominations qui se font depuis l’investiture du Président Touadéra le 30 mars dernier, de la présidence à la primature, laissent affirmer que les Accords politiques et électoraux signés par certains hommes politiques, parfois aguerris, demeurent partiellement appliqués.
Interdit de voyager par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Colonel Francis Bozizé circulait depuis plusieurs mois sans être inquiété, en dépit de cette sanction qui pèse encore sur lui. Il a été accueilli à son retour comme un officiel, avec tous les honneurs possibles.
Bella EDITH
