D'après la même source, M. Marzouki a évoqué avec le responsable libyen le développement de la situation sécuritaire en Libye et son éventuel impact sur toute la région.
Quant à lui, le président du CNG a rassuré lors de son entretien avec le chef d'Etat tunisien quant à "l'échec de toutes les tentatives visant à porter atteinte aux institutions légales en Libye" et des menaces pouvant entraver la transition dans ce pays.
Cet entretien téléphonique faisait suite à une récente escalade des affrontements armés en Libye entre une "armée nationale" loyale à Khalifa Haftar, un général en retraite, et les autorités libyennes à Benghazi (deuxième province après la capitale libyenne Tripoli).
Le président tunisien Moncef Marzouki avait convoqué vendredi soir une réunion urgente de son "Conseil suprême de sécurité" en présence des ministres de l'Intérieur Lotfi Ben Jedou, de la Défense Ghazi Jéribi et des Affaires étrangères Mongi Hamdi, outre des hauts responsables sécuritaires.
Tenue exclusivement pour examiner les développements de la situation en Libye, la rencontre "a étudié les éventuelles incidences de l'escalade des tensions en Libye sur la situation en Tunisie", selon M. Ben Jedou.
Par la même, ce dernier a averti quant au "risque de l'extension du conflit libyen vers la Tunisie qui abrite 1 900 000 ressortissants libyens". Des mesures ont été décidées à l'issue de cette rencontre en prévision de toutes conséquences sur la sécurité nationale de la Tunisie, a rassuré le ministre tunisien de l'Intérieur.
Dimanche dans la soirée, le colonel Mokhtar Fernana a déjà annoncé la suspension du CNG qui sera, d'après lui, contrôlé par un certain "Comité des 60", une Assemblée constituante.
Cependant, le gouvernement actuellement conduit par le Premier ministre Abdullah Al-Thinni assurait la gestion du pays jusqu'aux nouvelles élections, toujours selon colonel Fernana qui parlait au nom des militants de l'"armée nationale".
