Ce dernier a annoncé lors d'une conférence de presse que le gouvernement serait remanié et que des technocrates seraient appelés à le rejoindre. Sa déclaration fait suite aux protestations tenues mardi soir devant le Congrès général national (CGN) par des manifestants appelant le CGN à retirer la confiance accordée au gouvernement de M. Zeidan.
Les protestataires ont scellé les portes du bâtiment du CGN avant la fin de la session nocturne de mardi, empêchant les membres du congrès de quitter les lieux, a fait savoir le Premier ministre.
Le comité de consultation du parlement a tenu une session durant la nuit mardi avec les divers blocs du CGN afin de discuter du protocole soumis par 72 membres du congrès demandant le retrait de la confiance accordée au gouvernement Zeidan et l'établissement d'un gouvernement de crise, a indiqué le président du CGN Nuri Abu Sahmin, ajoutant qu'aucune décision n'avait été prise à la fin de la session.
Un membre du congrès a fait savoir de manière anonyme que des forces externes, notamment des groupes islamistes, poussaient le parlement libyen à dissoudre le gouvernement d'Ali Zeidan, a rapporté le journal local "Libya Al Mostakbal" mercredi.
Le pays nord-africain déchiré par la guerre se débat toujours afin d'établir des institutions démocratiques alors que des dizaines de groupes de milices armées contrôlent encore des villes et agglomérations sur tout le territoire national.
L'impasse politique est rendue pire par le long blocus des exportations pétrolières dans la région orientale ayant provoqué de lourdes pertes dans les revenus du pétrole. Le gouvernement libyen a prévenu récemment qu'il serait dans l'incapacité de couvrir les dépenses budgétaires de 2014.
