L’ONU appelle Bangui à rompre définitivement avec Wagner, Moscou réplique

Afriquinfos Editeur
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Bangui (© 2021 Afriquinfos)Les Nations-Unies ne lâchent pas la Centrafrique sur la question des exactions commises par les paramilitaires russes du groupe Wagner. Un groupe d’experts de l’ONU, a appelé mercredi Bangui à mettre fin à toutes relations avec les mercenaires russes.

Les multiples rapports onusiens sur les exactions commises par les alliés russes de la République Centrafricaine, n’ont toujours résolu Bangui à rompre ses relations avec le Groupe Wagner. Si quelques semaines plus tôt, les autorités centrafricaines ont mis fin à leur coopération avec les Russes sur la gestion des Douanes, il n’en demeure pas moins que plusieurs centaines de paramilitaires russes de Wagner, ont toujours pignon sur rue à Bangui et dans d’autres localités du pays.

Une situation à laquelle l’ONU souhaite mettre fin. Un groupe d’Experts a appelé mercredi le gouvernement de la Centrafrique  » à mettre fin à toutes relations avec les paramilitaires russes du groupe Wagner ».  Outre les nombreuses exactions, bavures, viols et violences sexuelles à l’encontre de femmes, d’hommes et de jeunes filles dans de nombreuses régions du pays, dont ils sont les auteurs, ils sont accusés d’avoir violemment intimidé des civils. « Nous sommes extrêmement préoccupés par les actes d’intimidation et les récentes informations faisant état de harcèlement violent commis par le personnel militaire et de sécurité privé à l’encontre d’individus et de communautés », ont déclaré les experts.

Dans un autre récent rapport de la Minusca, nombre de dérives sont également dénoncées.  A en croire le document, les fameux « instructeurs militaires russes » et leurs alliées des Faca sont « responsables de 46% des incidents confirmés ». D’après des « preuves crédibles », ces derniers « ont participé activement à des opérations militaires », notamment à travers des « arrestations », des « actes de torture » ainsi que des « exécutions extrajudiciaires ».

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Jusque-là Russie ne reconnaît aucun lien avec le groupe paramilitaire. Insistant sur le fait qu’elle entretient de relations bilatérales normales avec Bangui. Dans le domaine militaire notamment, Moscou indique qu’officiellement 1135 instructeurs non armés sont présents sur le sol centrafricain.

Cette montée au créneau des Nations Unies intervient alors que le même groupe Wagner tente un rapprochement avec les autorités de transition au Mali. Une éventualité à laquelle n’adhèrent pas de nombreuses capitales occidentales. Paris, Washington ou encore Berlin, ont même conditionné la poursuite de leur engagement dans le Sahel, à la présence ou non du controversé Groupe de sécurité privé russe dans le pays.

S.B.