Le responsable mauritanien, qui s'exprimait en présence du ministre de l'Intérieur, a ajouté que son institution a produit un million six cent soixante quatre pièces d'identité "dont" plus de 50% ont déjà été distribuées, ainsi qu'environ 70.000 passeports".
L'opération d'enrôlement des populations pour la mise en service d'un système biométrique de définition d'identité sécurisé, avait été lancée en Mauritanie en mai 2011.
Cette opération vise, selon les autorités mauritaniennes, à lutter contre la falsification des documents d'identité, l'immigration clandestine, le trafic des stupéfiants et le crime organisé.
La lenteur de ce processus avait été vivement critiquée par l'opposition, dont les dirigeants estiment qu'il s'agit d'une " action de retardement que le gouvernement mène pour gagner du temps par rapport au délai des prochaines élections législatives et municipales".
Des élections municipales et législatives seront organisées en Mauritanie en septembre et octobre prochains, selon la Commission nationale électorale indépendante (CENI) qui n'a pas encore précisé la date exacte de ces scrutins.
L'organisation de ces élections constitue une forte revendication de l'opposition, selon laquelle le gouvernement continue à entretenir un parlement " devenu illégal en raison de l'expiration de son mandat depuis plus de cinq mois".
Pour le gouvernement, ces élections n'ont pu être organisées à temps "pour des raisons techniques". Parmi ces raisons figurent notamment le parachèvement de "l'enrôlement des populations sur le registre de l'état civil", explique un responsable gouvernemental.
Par ailleurs, des partis de l'opposition radicale ont manifesté, mercredi soir, dans les rues de Nouakchott, pour réitérer leur position en faveur du boycott de toutes élections "non consensuelles" et exiger le "départ" du régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
